Publié le 26 Sep 2012 - 14:34
ETUDE-GOOGLE

La pénétration de l'internet estimé à 30% en 10 ans au Sénégal

 

 

 

 

Dans son édition d'hier, EnQuête parlait du retard pris par notre pays dans l'accès à l'internet haut débit. Un constat consécutif à une étude commanditée par Google et réalisée par le cabinet «Balancing act». Dans ce secteur, le Sénégal est derrière l'Afrique du Sud, le Maroc, le Nigeria où le Kenya. Dans deux graphes comparatifs, l'étude relève qu'entre 2000 et 2004, la croissance du niveau de la pénétration de l'internet au Sénégal était bonne. Le Sénégal est passé de moins 0,5% à 4,5% au moment où des pays comme le Kenya, le Paraguay, la Côte d'Ivoire ou encore le Ghana traînaient les pieds.

 

C'est à partir de 2004 que des retards ont commencé à être notés chez nous. Aujourd'hui, nous sommes à 15% de pénétration internet alors que le Nigeria et le Kenya enregistrent le double, soit 30%, et le Paraguay avoisine les 25%. Ce ralentissement de la progression sénégalaise est due, comme indiqué dans notre édition d'hier, à plusieurs facteurs dont une mauvaise politique de vulgarisation du secteur.

 

Dans l'étude de Google, il est dit que ''l'absence de révision de la stratégie nationale de 2005 ou l'absence d'élaboration d'une nouvelle stratégie nationale a sans doute ralenti l'évolution du cadre réglementaire gouvernant le secteur des télécommunications''. Sur ce segment, un pays comme le Kenya a fait l'effort de reconnaître les faiblesses de sa stratégie nationale en mettant en place une nouvelle politique et un cadre réglementaire plus favorable, indique l'étude.

 

Le wimax attend démocratisation

 

«Balancing act» parle, en outre, d'un autre point de retard du Sénégal lié à ''l'absence d'offres innovantes de services d'accès telles que le hotspot wifi et le wimax qu'on retrouve dans les grandes capitales africaines''. Le wimax existe certes, mais il reste encore l'apanage de l'administration. C'est une technologie déployée par l'agence de l'informatique de l'Etat (ADIE).

 

Concernant toujours l'internet sans fil, Expresso Telecom et Sonatel ont recours à la technologie CDMA déployée uniquement en zone rurale. L'étude commandée par Google explique «qu'il est difficile d'estimer l'impact réel de l'introduction de (cette) technologie dans le paysage sénégalais». Ce champ très réduit de technologie s'allie à une «absence de solutions alternatives» et une inexistence de «technologies propriétaires» telles qu'on en voit par exemple en Côte d'Ivoire.

 

Sur un autre registre, «Balancing act» relève la montée en puissance de la 3G malgré son introduction tardive au Sénégal. Arrivée en 2010 avec Expresso Telecom, la 3G a gagné en fulgurance avec Sonatel-Orange qui l'a proposée à ses clients dès mars 2011. En fin mars 2012, il y avait 230 000 abonnés à cette technologie mobile.

 

BIGUÉ BOB

 

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