Publié le 3 Feb 2020 - 09:20
ETUDIANTS SENEGALAIS VIVANT A WUHAN

L’AESC demande leur rapatriement immédiat

 

L’association des étudiants sénégalais en Chine (AESC) est dans tous ses états. Elle réclame le rapatriement immédiat des compatriotes qui sont à Wuhan, la province la plus affectée par le coronavirus. Dans un communiqué signé par son président Bécaye Cissokho Ndiaye, l’AESC tient à témoin l’opinion publique par rapport à tout ce qui pourrait arriver à ces compatriotes, si leur rapatriement n’est pas effectif dans les plus brefs délais. Au moment où presque tous les pays envoient des avions pour rapatrier leurs citoyens vivant dans cette province, le Sénégal reste inerte.

Par ailleurs, l’AESC remercie les autorités pour l’aide financière qu’elles ont octroyée aux compatriotes de Wuhan. Toutefois, elle tient à rappeler que l’épidémie due au coronavirus devient de plus en plus alarmante, avec des milliers de cas chaque jour. Pour Bécaye Cissokho Ndiaye, les compatriotes établis à Wuhan, l’épicentre de l’épidémie, vivent dans des conditions très difficiles, avec un risque de contagion constant et leur liberté confisquée. Ce sentiment d’insécurité et de psychose pèse lourd sur leurs têtes.

Une situation qui empire

Cet appel intervient au moment où le bilan officiel en Chine continentale fait état de 304 morts pour plus de 14 000 cas confirmés. D’ailleurs, une deuxième ville - Wenzhou, peuplée par 9 millions d'habitants - a à son tour été confinée. Une seule personne par foyer est autorisée à faire les courses, et cela une fois tous les deux jours seulement. Les habitants de Wenzhou ne peuvent désormais plus sortir de chez eux, rapporte Radio France internationale, sauf pour aller à l’hôpital. La sous-préfecture de la province du Zhejiang est située à 800 km de Wuhan. Elle compte parmi les mégalopoles les plus touchées par l’épidémie de pneumonie. Rester à la maison est considéré par les autorités comme l’un des meilleurs moyens de prévenir la propagation du virus. Il n’y a, de toute façon, pas grand-chose à faire.

Les transports publics ont été suspendus, les grands axes routiers sont interdits à la circulation automobile, les lieux publics (parcs, piscines, cinémas) sont fermés. Même chose pour les bureaux. La reprise du travail a été repoussée au 17 février dans les entreprises. Quant à la rentrée scolaire, il faudra attendre au moins jusqu’au 1er mars. Ces mesures radicales sont déjà appliquées à Huanggang, la deuxième ville la plus peuplée de la province du Hubei, qui a enregistré plus de 1 000 cas d’infections confirmées, ce samedi. Dans d’autres villes, le confinement est juste une recommandation - comme à Pékin où il a neigé ce dimanche.

Attention à ne pas jouer avec les premières neiges de l’année du Rat ! Le virus mortel pourrait se cacher dans les boules de neige, ont fait savoir les médias d’État citant le corps médical.

 

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