Publié le 11 Jun 2012 - 12:25
EURO 2012 - EQUIPE DE FRANCE

Les bleus ont redoré leur blason

 

L'équipe de France affronte ce soir l'Angleterre pour son match d'entrée dans l'Euro 2012. En plus d'être un choc entre deux rivaux éternels, une confrontation à l'enjeu sportif important, cette rencontre doit entériner dans les faits l'opération reconquête des Bleus. Une mission entamée par Laurent Blanc dès sa prise de fonction et qui aujourd'hui n'attend plus que de bonnes performances en Ukraine pour être validée.

 

 

Le Président Blanc et sa normalité

 

La normalité, un mot à la mode et qui ne veut pas forcément dire grand chose. Pourtant, la prise de fonction de Laurent Blanc à l'été 2010 s'est inscrite dans une logique de changement. Le changement, c'était alors maintenant. Les suspensions des "mutins" de Knysna, une communication enfin normale tandis que Raymond Domenech maniait ironie et manque de respect devant des millions de Français. On se souvient tous de sa demande en mariage devant les caméras de M6 après l'élimination à l'Euro 2008. Avec Blanc, tout ça s'est terminé. Même si le natif d'Alès n'est pas un foudre de guerre de la com', souvent ennuyeux, jamais très bon, on a enfin pu reparler football. Un football qu'il a souhaité remettre au centre du terrain, celui où les frasques de certains s'étaient installés. L'aventure sportive commence pourtant mal avec deux défaites, l'une en Norvège, l'autre à la maison contre la Biélorussie. Mais le travail de celui qu'on appelait le "Président" porte ensuite ses fruits. Depuis lors, l'équipe de France est invaincue en 21 matchs officiels ou amicaux. Pendant cette période, les Bleus remportent des rencontres de prestige à Wembley ou contre le Brésil. Surtout, ils se qualifient pour l'Euro 2012 en terminant premiers de leurs groupe de qualification.

 

 

Aujourd'hui lundi 11 juin 2012, l'équipe de France entre dans la dernière phase pour redorer son blason. Jamais exceptionnels, toujours simples et valeureux, les Bleus ne forment pas la meilleure formation au monde. Ils en sont eux mêmes conscients. La génération que Laurent Blanc tente d'installer aux rênes doit être à son apogée dans deux ou quatre ans. Les bases et les valeurs de football au sol, technique et rapide sont pourtant posées. Cela plaît au public. Les supporters sont de plus en plus séduits par un groupe France qui paraît plus "normal", soudé, plus à leur image en sorte.

 

Au Mans, la banderole ("Merci, à l'Euro avec vous, pour vous.") déployée par les joueurs est le symbole de l'étincelle d'amour renaissante entre un peuple et son équipe. Un récent sondage paru dans le journal du dimanche montre que 50% des Français croient en une victoire finale à l'Euro. 56% des interrogés éprouvent même de la sympathie pour Laurent Blanc et ses hommes. Mais ce renouveau est fragile, surtout quand on s'appelle "équipe de France". Si les Bleus ne se qualifient pas pour les quarts de finale et sont encore éliminés lors de la phase de groupe, l'opinion aura vite fait de ressortir son manteau d'inquisiteur. Tel est le destin d'une équipe au passé glorieux et au récent troublé.

 

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