Publié le 7 Sep 2015 - 22:00
EVALUATION DE L’ACTE III DE LA DECENTRALISATION

Les administrateurs civils mettent la main à la pâte    

 

Les manquements de la première phase de l’acte III de la décentralisation continuent de faire l’objet de débat. Après les élus locaux, c’est au tour des administrateurs civils d’apporter leurs contributions pour la perfection de cette loi.

 

Les dysfonctionnements notés dans l’acte 3 de la décentralisation inquiètent les administrateurs civils. C’est dans ce cadre que l’Amicale qui regroupe ces administrateurs a organisé ce week-end une journée de réflexion pour apporter sa contribution au débat. ‘’Nous avons salué cette démarche pertinente qui consiste, après des mois d’exercice de la première phase, d’inviter l’ensemble des acteurs à une introspection pour voir les contraintes et les difficultés qui ont peut-être empêché cette phase d’avoir eu l’efficacité optimale’’, a déclaré Ibrahima Guèye, président de l’amicale des administrateurs civils du Sénégal. 

Et pour la réussite de cette évaluation, lui et ses camarades appellent à la concertation en mobilisant la base. ‘’Nous avons appelé l’ensemble de nos collègues qui sont sur le terrain : les préfets et gouverneurs comme ceux qui sont au niveau central et qui, au quotidien, se rapprochent des préoccupations de l’acte III de la décentralisation’’, a soutenu M. Guèye. Aussi, de l’avis de ce dernier, le diagnostic a permis de déceler des difficultés liées à l’insuffisance des ressources financières des élus locaux. Mais également  de voir si l’exercice de ces compétences transférées permet de prendre en charge l’ensemble des attentes et préoccupations des populations, ou s’il faut augmenter ces compétences et déployer des ressources complémentaires.

 Au terme de ces réflexions, l’Amicale des administrateurs civils  espère faire des contributions qui permettront de lever certaines contraintes et difficultés et surtout de réfléchir par rapport à l’avènement des pôles territoires. ‘’Pour le financement, il y a des mécanismes qui ont été avancés : certains estiment qu’il faut aller vers une fiscalité locale, d’autres réfléchissent à des financements innovants comme certains peuvent penser à une redistribution des allocations budgétaires de l’Etat’’, a détaillé M. Guèye.

De son côté, le ministre du Commerce Alioune Sarr, qui a présidé la cérémonie en l’absence du ministre de tutelle Abdoulaye Diouf Sarr, a rappelé que cette rencontre initiée par l’amicale des administrateurs civils permet de travailler sur les aspects assez important comme la contractualisation, le transfert de compétences des collectivités locales, le financement. ‘’C’est avec beaucoup d’attention que le gouvernement regardera les conclusions qui seront issues de cette rencontre. Une loi aussi importante ne peut pas être mise en œuvre sans difficultés, sa mise en pratique permettra de faire certains ajustements que le gouvernement intégrera dans la deuxième phase de cette loi’’, a rassuré Alioune Sarr. 

HABIBATOU TRAORE (STAGIARE)

 

Section: