Publié le 13 Nov 2019 - 16:37
EVALUATION DU PACTE NATIONAL DE STABILITE SOCIALE ET EMERGENCE ECONOMIQUE

Résultats mitigés

 

Gouvernement, employeurs et travailleurs ont fait état de ‘’résultats mitigés’’, hier, lors de l’atelier tripartite d’évaluation du Pacte national de stabilité sociale et d’émergence économique.

 

Le Sénégal avait affiché la volonté d’une mise en œuvre de réformes structurantes pour atteindre une croissance durable et inclusive, et promouvoir le travail décent. La première conférence sociale, tenue les 14 et 15 avril 2014, avait abouti à deux principaux résultats : l’élaboration d’une feuille de route sociale et la signature du Pacte national de stabilité sociale et d’émergence économique. Ce pacte a été signé par le gouvernement, les organisations d’employeurs et des travailleurs pour une période de trois ans.

Le ministre du Travail, du Dialogue social et des Relations avec les institutions, Samba Sy, a reconnu qu’ils n’ont pas fait tout ce qu’ils escomptaient, mais que ‘’des avancées significatives ont été notées’’. Un avis que partage le secrétaire général de la Cnts, Mody Guiro, qui parle de ‘’résultats mitigés’’. ‘’Il est fort regrettable de constater l’écart existant entre les actions prévues et leurs niveaux de réalisation ; et cela ne favorise pas la reconduction d’un pacte, si l’on sait, d’ores et déjà, que le respect des engagements pose problème’’.

Cependant, il invite le gouvernement et l’Intersyndicale des travailleurs de la Sde à trouver, par le dialogue, une issue heureuse à la crise au sein du secteur vital et stratégique de l’eau.

Le président de la Commission dialogue social et normes du travail, Meissa Fall, admet, quant à lui, malgré certaines activités prévues dans le plan d’action et qui n’ont pu être mises en œuvre, que le Pacte a généré des réalisations de nature et de portée différentes. Et selon le ministre, ‘’nul ne pourra contester le fait qu’ils aient cet espace de dialogue, de partage et d’échanges. Ce qui est un atout majeur’’.  Pour lui, ‘’il est important cependant de dire qu’à ce jour, certaines mesures préconisées dans le Pacte de stabilité sociale et d’émergence économique n’ont pas été effectivement exécutées’’.

‘’Mobilisation d’importantes ressources budgétaires’’

Le ministre de dire que ‘’la mise en œuvre du pacte a requis la mobilisation d’importantes ressources budgétaires, encore consolidées jusqu’à ce jour dans des dotations budgétaires allouées au département. Des ressources, dit-il, ‘’ont permis de prendre en charge des programmes de formation permanente et continue au profit des acteurs, pour renforcer leurs moyens techniques d’intervention ainsi que certains besoins logistiques de l’administration du travail et des instances du dialogue social.

Ainsi, a-t-il souligné, ‘’la signature du pacte a consacré, sans nul doute, une progression notoire du système national de dialogue social, dans la marche vers le développement économique et social du pays’’.

Par ailleurs, il admet que ‘’depuis la mise en place des organes de suivi-évaluation, une première évaluation des 15 mesures phares du plan d’action adossé au pacte national a été réalisée le 6 avril 2017, dans le cadre du comité technique’’.

A son avis, ‘’cette évaluation a permis aux partenaires sociaux, en relation avec le gouvernement, d’apprécier le niveau de mise en œuvre des engagements respectifs’’. La présente session s’inscrit dans la continuité des processus d’évaluation entamés et devant conduire à la consolidation des acquis, à l’identification des défis majeurs auxquels sont confrontés les acteurs et à la recherche des voies et moyens pour les relever.

Le pacte avait pour objectif de contribuer à l’instauration et à la consolidation d’un climat social apaisé, propice à l’émergence. Il était bâti sur un ‘’engagement fort’’ des partenaires sociaux pour une trêve sociale de trois ans.

AIDA DIENE

 

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