Publié le 7 Feb 2012 - 17:35
EVASION A LA MAISON D’ARRÊT DE RUFISQUE

Une Ghanéenne, une Sud-Africaine, une Guinéenne et une Française en cavale

Pour la première fois, un cas d’évasion s'est produit à la maison d’arrêt et de correction de Rufisque. Quatre femmes d’origine étrangère ont trompé la vigilance des gardes pour se fondre dans la nature au petit matin d'hier lundi. Française, Ghanéenne, Guinéenne et Sud-Africaine, elles semblent avoir été inspirées par la vague de liberté provisoire que le président de la République avait décrétée lors de la journée dite ''prisons sans femmes'' le 20 janvier dernier.

 

Les gardes qui étaient de service ont été avertis par une prisonnière qui avait constaté l’absence des fugitives avec lesquelles elle partageait la même cellule. De bonnes sources, les évadées devaient purger chacune dix ans d'emprisonnement. On ignore encore le procédé utilisé par ces femmes pour quitter la prison sans avoir été repérées et dénoncées.

 

Mais selon nos informations, aucune trace d'infraction n'a été trouvée par les responsables de l'administration pénitentiaire chargés de faire les constats de l'évasion. ''La direction n’a pu constater aucune porte défoncée, ni grilles coupées, ni tuiles cassées'', indique-ton. Ce qui pousse certains à parler de complicité active au sein même de la prison.

 

EnQuête s'est rapproché des gardes qui étaient hier de service, mais aucun d'eux n'a voulu répondre à nos questions car ''la directrice de la prison est la seule personne habilitée à fournir des détails sur cette affaire'', nous-a-t-on opposé. Mais elle est restée injoignable.

 

Au regard du nombre de gardes qui étaient hier en faction devant le portail, c'est comme si tout le personnel de l'établissement avait été réquisitionné. Pour l'heure, les évadées sont activement recherchées.

 

PAPE MOUSSA GUEYE (Correspondant, Rufisque)

 

 

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