Publié le 25 May 2014 - 20:51
EXPOSITION OFF DAK’ART

La beauté des bidonvilles ressortie à travers la peinture

 

Le vernissage des expositions off de la onzième édition du Dak’Art se poursuit. C’était avant-hier  au tour du plasticien Daouda Bâ de présenter son travail sur les bidonvilles à la clientèle d’un hôtel de la place.

 

L’architecture des bidonvilles a fait parler la muse de l’artiste plasticien Daouda Bâ. Ancien pensionnaire de l’école nationale des arts (ENA), il propose actuellement une quinzaine d’œuvres sur le sujet à la clientèle d’un hôtel de la place à travers une exposition vente. Cette dernière entre dans le cadre de la onzième édition de la biennale de l’art africain contemporain de Dakar (Dak’Art). 

Le vernissage a eu lieu jeudi soir au sein même de l’hôtel qui accueille l’exposition. Daouda a usé de différentes techniques artistiques pour partager sa vision sur les bidonvilles. 

La récupération, l’assemblage et le collage sont présents dans toutes les œuvres présentées. Car, notre artiste a tenté de reproduire certaines constructions de quartiers populeux comme Thiaroye, Malika ou encore Pikine. Il ne s’est pas arrêté à la représentation graphique des concessions. Il s’est plu à tout reproduire même les installations électriques faites de manière anarchique. Il lui a fallu de petits bouts de bois pour reproduire les maisons de ces quartiers. 

De la peinture, il y en  a également  sur les tableaux. Et l’artiste joue à superposer différents paysages et atmosphères contrastés. Pour cela, il a usé de la technique d’accumulation. Ce aux fins de mieux ressortir le désordre qui fait le charme des bidonvilles. ‘’Vous savez, dans le désordre des bidonvilles, l’artiste peut instaurer de l’ordre.

On peut exploiter cela pour arriver à autre chose. Je suis témoin de ma génération et le contraste entre les constructions des maisons des grandes puissances et celles de nos bidonvilles ne pouvait me laisser indifférent. Il fallait que je relève cela’’. Aussi, a-t-il expliqué, ‘’dans les bidonvilles, on sent un effet de vieillissement des constructions. Il y a l’eau, le vent, qui agissent sur les matériaux et j’ai essayé de représenter tout cela dans mon travail’’. D’où peut-être le choix porté sur des couleurs ternes pour la représentation de l’architecture. 

Les bidonvilles sont certes le sujet de prédilection de Daouda Bâ mais ne demeure pas le seul sur lequel il compte travailler. Dans ses projets, il prévoit de se pencher sur d’autres thèmes. Car pour lui, ‘’un artiste doit être multidimensionnel’’.

BIGUE BOB

 
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