Publié le 22 May 2015 - 17:57
EXPOSITION PHOTOJOURNALISME FORMATION

‘’Balade insulaire’’  au Cesti

Eddy José Cordoba

 

Le vernissage de l’exposition ‘’Balade insulaire’’, forte d’une trentaine de clichés réalisés à Gorée et fruit du travail de photojournalistes ressortissants de l’Uemoa, s’est tenu mardi dernier dans les locaux du Cesti. Une occasion inédite, pour le public, de découvrir (ou redécouvrir) l’île de Mémoire sur un jour neuf, sans prétention et presque intimiste.

 

Restitution d’un atelier de formation conduite au Centre des Sciences et Techniques de l’Information (Cesti) au bénéfice de jeunes photojournalistes ressortissants de l’Uemoa, l’exposition ‘’Balade insulaire ‘’ a connu mardi dernier son vernissage. Une cérémonie présidée par le directeur de l’Établissement, Ibrahima Sarr, en présence de représentants du ministre de la Culture et de la Communication, du Maire de Gorée et de l’Ambassadeur de la République bolivarienne du Venezuela, S.E.M. Eddy José Cordoba Corcega.

‘’Balade insulaire’’, c’est une trentaine de clichés sélectionnés à l’issue de travaux réalisés en l’espace de deux (2) mois par 15 photojournalistes ressortissants de huit (8) pays de la sous-région, venus subir une formation au Cesti. Lesdits clichés, reproduits sur des canevas pouvant mesurer jusqu’à deux (2) mètres sur deux (2), dépeignent avec talent des scènes vibrantes mais mondaines du quotidien des habitants de l’île de Gorée. Le concept servant de fil conducteur à l’ensemble étant de capturer l’éphémère sécularité des habitudes de vie des insulaires, selon Amina Diaw, professeur de photographie et curatrice de l’exposition.

‘’Gorée a été un lieu propice, pour les élèves, à trouver la meilleure manière de nous faire voyager, avec beaucoup de volonté et de passion, dans un environnement insulaire où l’élément humain focalise les regards. C’est un lieu de vie, de travail et de promenade rare qu’ils ont voulu nous faire vivre ou redécouvrir à travers cette exposition’’, a-t-elle expliqué.

Les photos, magnifiées par une impression grandeur nature, retranscrivent  une certaine caractéristique d’une balade sur l’île de mémoire de par la richesse de leurs couleurs saturées, le jeu des ombres et de la lumière ou encore le focus, presque voyeur, sur le regard d’une ‘’signare’’ des temps modernes ou encore le grand sourire d’un enfant à la peau striée de sable… Chaleureux, intime, cette collection nous balade à travers les coins et recoins d’une île comme figée dans le temps mais d’où pointe, çà et là, les stigmates d’un brassage de cultures hors du commun.

Entrant en droite ligne avec cette volonté ministérielle, soulignée par le représentant de Mbagnik Ndiaye, de ‘’réhabiliter ce genre rédactionnel qu’est le photojournalisme’’, l’exposition ‘’Balade insulaire’’ sera admirable pendant deux mois dans les coursives du premier étage de l’établissement, d’après le Directeur du Cesti.

Sophiane Bengeloun