Publié le 25 Feb 2014 - 01:18
FACE AUX CRISES QUI SECOUENT L’AFRIQUE

L’OAPD prône une articulation entre la paix et le développement

 

La paix est un facteur essentiel pour un développement durable. C’est pourquoi l’Organisation africaine pour la paix et le développement entend articuler les deux vocables pour un continent apaisé.

 

Si le développement durable est défini comme une absence de peur et de besoin, la paix se présente alors comme une condition sine qua non pour y parvenir. Cependant, cette paix ne saurait être définie uniquement comme le contraire de la violence.

Son champ d’action étant plus large, la paix se perçoit alors comme un savoir-vivre, un savoir-faire, un savoir être… Bref une culture. L’Organisation africaine pour la paix et le développement (OAPD), qui comprend ces enjeux, compte s’attaquer aux mentalités pour faire de la paix ''un comportement quotidien résultant d’une certaine manière de penser et de vivre''.

Ce qui passe forcément par la résolution des crises des systèmes de valeur, selon le président de l’OAPD Saliou Dia. Des valeurs qu’il énumère et propose d’interroger en profondeur. Il s’agit entre autres de la foi, la justice sociale, la tolérance, la droiture, la générosité, la miséricorde.

L’OAPD se fixe comme objectifs spécifiques de donner aux citoyens les moyens de mieux comprendre la vraie signification de la paix dans la vie et en société, de former des pacifistes capables de susciter au niveau des citoyens l’acquisition de valeurs et d’attitudes favorables à l’instauration d’un climat de paix et de non-violence.

Aussi, de promouvoir une idéologie du pacifisme, pour favoriser la culture démocratique, créer, à tous les niveaux, des tables de concertation sur tous les sujets relatifs à la paix et au développement et fortifier le civisme pour consolider la paix.

L’organisation compte s’appuyer sur des programmes de mobilisation sociale, de protection sociale, de famille et communautés inclusives et d’environnement. Selon le secrétaire exécutif de l’ONG, Moustapha Mbodj, les interventions seront d’abord axées à la base, notamment dans les quartiers et les villages.

Selon lui, il est temps de comprendre en Afrique que les problèmes d’une communauté doivent être d’abord l’affaire de cette même communauté. Il promet que l’organisation fera en sorte que la protection sociale soit une culture, surtout au Sénégal, et que les populations qui savent qu’elles encourent un risque puissent être aidées à le prévenir.              

AMADOU NDIAYE

 

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