Publié le 6 Jun 2012 - 15:40
FACTURES IMPAYÉES DU 3E FESMAN

Aziz Sow, Syndiély Wade et Loum Diagne bientôt face à la Justice

 

Désormais, c'est devant la Justice que devront répondre les organisateurs du dernier Festival mondial des arts nègres. En effet, les prestataires et fournisseurs du Fesman ont décidé de saisir la justice afin de rentrer en possession des factures impayées.

 

Plus de 200 millions de F Cfa. C'est la somme que réclament les différents prestataires du dernier Festival mondial des arts nègres. Une somme qui n'est que provisoire et qui devrait s’alourdir dans les jours à venir car tous les prestataires ne sont pas encore recensés autour du Collectif des prestataires du FESMAN, a-t-on appris. Assisté d’un pool d’avocats, en vue du recouvrement de leurs créances, ''en souffrance depuis plus d’un an et demi après l’organisation du FESMAN'', le Collectif a été mis en place dans le but de fédérer les forces afin d'obtenir gain de cause et de rompre avec ''les démarche solitaires''. Constitué de quatre avocats, le pool pourrait s'élargir, à en croire nos sources, et de plus, sera patronné par Me Nafissatou Diouf Mbodji.

 

Hier encore, certains prestataires se faisaient enregistrer au niveau du collectif. ''On ne peut pas comprendre que 74 milliards soient mobilisés pour ce festival et que nous ne soyons pas encore en possession de nos fonds'', a pesté l'un des prestataires encore impayé. ''Nous sommes des pères de famille et des citoyens'', a-t-il poursuivi, précisant qu'ils ont travaillé d'arrache-pied pour la réussite de ce festival durant des mois. Cette semaine sera consacrée à l'étude des dossiers des différents prestataires qui se sont fait enregistrer afin de déterminer la procédure à adopter. Après moult démarches pour entrer en possession de leurs fonds, les prestataires ont indiqué que le recours à la justice semble la seule issue possible. Ce revirement de situation est à mettre à l'actif de la presse suite aux informations relayées par cette dernière relativement aux montants colossaux qui ont été décaissés par l’État pour les besoins du festival, et dont la plus grande partie a été utilisée à des fins inavouées. Dans un communiqué parvenu à en EnQuête, le collectif a dénoncé le traitement que leur réservaient Amadou Loum Diagne, commis par l'ancien président pour régler tous les impayés, et Aziz Sow qui était en charge de l'organisation du Fesman qui, disent-ils, ''se prélassent dans leur situation plus que confortable et ne cessent de les divertir par des faux-fuyants''.

 

ANTOINE DE PADOU

 

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