Publié le 23 Nov 2012 - 04:10
FAIBLE TAUX DE BANCARISATION ET D'UTILISATION DES MOYENS DE PAIEMENT DANS LA SOUS-RÉGION

L’UEMOA pointe le coût onéreux des services financiers

En conclave à Dakar du 21 au 23 novembre, les autorités de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) examinent les possibilités de booster le taux de bancarisation et les moyens de paiement modernes.

 

Comment en finir avec l’informel dans le secteur financier de l’espace de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) ? C’est à la recherche de solution à cette lancinante question que la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) organise une concertation avec les autorités de l’Union à son siège à Dakar, du 21 au 23 novembre. En effet, depuis 2007, l’UEMOA a mis en place un programme pour la promotion de l’inclusion financière pour, d’une part, faciliter l’accès des populations aux services financiers et, d’autre part, promouvoir l’utilisation de nouveaux moyens de paiement.

 

Ce plan stratégique est axé sur la baisse du coût des services financiers, la rationalisation des conditions de banque, la promotion du système de paiement moderne et le renforcement du taux de bancarisation. Dans son diagnostic des cinq années du plan, le vice-gouverneur de la BCEAO, Jean-Baptiste Compaoré, estime que le ''bilan paraît mitigé'' car la réduction du coût des services financiers n’est pas encore effective. Aussi admet-il que l’utilisation des nouveaux systèmes de paiement n’a pas encore atteint les résultats attendus et que le taux de bancarisation n’a connu qu’une légère amélioration, passant de 3 à 6%. Il se situerait autour de 15% s’il est élargi à la microfinance, à la poste et aux caisses d’épargne. En somme, souligne le Burkinabé, ''notre Union reste caractérisée par un faible taux d’accès aux services financiers et une utilisation limitée des instruments de paiement modernes''.

 

Selon le vice-gouverneur, cette situation s’explique par les coûts des services financiers jugés onéreux par les populations, par la méfiance de celles-ci envers les instruments de paiement modernes et par la méconnaissance du système bancaire et de ses pratiques. Au terme de cet état des lieux peu reluisant, M. Compaoré a invité les participants aux travaux à formuler des propositions pertinentes afin d’accroître significativement le taux d’inclusion financière de l’espace économique, booster la bancarisation et le développement de l’usage des moyens de paiement scripturaux.

 

PIERRE BIRAME DIOH

 

 

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