Publié le 11 Sep 2012 - 15:17
FAITS DIVERS

Le jugeant ‘’trop impertinent’’, il corrige son beau-frère

 

Cela faisait longtemps que le torchon brûlait chez les Maïga ou, plus exactement, entre les Maïga et Seydina Sylla, un moniteur en arts martiaux venu s’installer dans la concession familiale, après avoir épousé une sœur d’Omar Maïga, l’accusé. Ce dernier comparaissait hier pour coups et blessures volontaires sur ledit beau-frère, selon lui ‘’trop impertinent’’.

 

Ainsi, c’est à la disgrâce d’une audience publique au tribunal des flagrants délits qu’en est finalement arrivé le feud familial opposant Omar Maïga à son beau-frère Seydina Sylla. Malgré le sérieux de l’affaire et les maints avertissements des juges, le feu de la haine a continué à brûler dans les cœurs respectifs des deux antagonistes. Contraignant d'ailleurs les juges à souvent se départir de leur rôle de représentants de l’ordre public pour celui d'assistants sociaux. La cause de toute cette rancœur a semblé être la présence de Seydina Sylla, comparaissant comme partie civile, sous le toit des Maïga. Ce dernier serait coupable, selon Omar Maïga, d’abuser de l’hospitalité du patriarche de la famille, le vieux Mamadou Maïga.

 ‘’Mon père est comme marabouté par le mari de ma sœur, Seydina Sylla. Il a travaillé toute sa vie et il est à la retraite. Il n’empêche qu’il dort aujourd’hui dans le salon de sa propre maison, parce que ma sœur et ce parasite ont obtenu de lui qu’il leur cède sa chambre à coucher pour qu’ils s’y installent’’, a déclaré l’accusé d’une voix chaude, lors de son passage la barre. S’il s’est -avec tout autant de véhémence- défendu, le plaignant Seydina Sylla a été desservi par une précédente comparution devant le tribunal pour les mêmes faits qu’il reprochait hier à son beau-frère. Il y a, à peu près un an, une audience l’aurait  opposé à une de ses belles-sœurs qu’il aurait frappée, à l’occasion d’un crêpage de chignon opposant cette dernière à sa propre femme.

 

Ainsi, si aucun pas concret vers une conciliation durable des deux parties n’a pu être fait dans le sens de décanter la situation, l’affaire d’hier a quand bien même vu se rendre un verdict. Sur les 2 mois ferme préconisés à l’encontre d’Omar Maïga par le ministère public, un seul avec sursis a été retenu dans l’espoir de ne pas, selon la juge Hélène Sarr, ‘’aggraver les rancœurs éprouvées de part et d’autre dans la famille’’.

 

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