Publié le 30 Sep 2012 - 09:26
FAUSSE ALERTE À LA BOMBE SUR UN VOL DE LA RAM

Ahmed Tidiani Sow risque 2 ans de prison

 

 

Pour avoir fait une fausse alerte à la bombe sur un vol de la compagnie aérienne Royal air Maroc ( RAM), Ahmed Tidiani Sow risque deux ans de prison ferme et au paiement de la somme de 10 millions de francs CFA à la dite compagnie aérienne.

 

 

''Si j’avais mesuré l’ampleur de mon acte, je n’aurais jamais agi de la sorte''. Ces mots ont été lâchés hier, par Ahmed Tidiani Sow devant le juge des Flagrants délits. Âgé de 31 ans, ce concepteur en publicité à l’agence ''Caractères Sénégal'' a, dans la nuit du 18 au 19 septembre dernier, troublé le sommeil des plus hautes autorités de l’aéroport Léopold Sédar Senghor et des forces de sécurité du pays, en annonçant la présence d’explosifs dans un vol de la compagnie aérienne Royal air Maroc ( RAM). Juste une fausse alerte de la part d’un homme amoureux désireux de sauver son ménage. Une marque d’amour que Ahmed Tidiani Sow risque de payer fort cher. En fait, si le tribunal suit le Parquet dans son réquisitoire, ce Cupidon risque de passer trois ans en prison, à cause de l’amour. Il a été jugé pour diffusion de fausses nouvelles de nature à compromettre la sécurité d’un aéronef.

 

Ahmed Tidiani Sow ne supportait pas d’être abandonné par sa femme

 

Né en 1981, le prévenu est marié à une ressortissante française du nom de M. L. Sow. Courant septembre, son épouse l’abandonne. Mme Sow ne supportait plus la présence d’un des amis de son mari dans leur nid d'amour. Ahmed Tidiani Sow lui avait fait croire que l’ami en question, ne resterait que deux semaines. Deux mois plus tard, l'ami squattait toujours l'appartement. De guerre lasse, M. L. Sow quitte le domicile conjugal. Une semaine après son départ, plus exactement dans la nuit du 18 au 19 septembre, elle appelle son époux pour lui dire qu’elle se trouve dans la salle d’embarquement de l’aéroport LSS et s'apprête à aller rejoindre ses parents à Nantes, en France. Ahmed Tidiani Sow échoue dans sa tentative de persuader son épouse à renoncer à son projet. Car, la dame éteint son téléphone.

 

Le prévenu s’est trompé de compagnie

 

Désemparé, le mari appelle sur le serveur de l’aéroport et fait état de la présence d’explosifs sur un vol de la compagnie aérienne Royal Air Maroc ( RAM) devant décoller. La menace est prise au sérieux par les responsables de la sécurité de l’aéroport. Après le débarquement des passagers, une fouille est effectuée par des éléments de la Brigade d’intervention polyvalente (BIP). Pendant que les forces de sécurité s’évertuent à découvrir la menace, Ahmed Tidiani Sow enlève la puce avec laquelle il a émis l'appel, la jette à la poubelle, et retourne au lit. Alors qu’il croyait avoir réussi son coup, à 07h du matin, son épouse le rappelle et lui dit qu’elle est à Casablanca, parce que l’avion de la Tunisair y effectue une escale. Là, le concepteur en publicité se rend compte de sa bévue.

 

Après son arrestation, grâce à une réquisition faite à Sonatel, il réalise l’ampleur de son acte. Car, non seulement les forces de sécurité et de secours ont eu des sueurs froides, en se mobilisant, mais l’avion n’a décollé qu’à 05h 20mn au lieu de 3h du matin. Attrait hier, à la barre du tribunal des Flagrants délits de Dakar, le prévenu a reconnu les faits. Il a profondément regretté son acte. Les excuses du prévenu ont laissé de marbre l’avocat de la RAM. Me Massal Sow réclame la somme de 10 millions de francs CFA, au titre de dommages et intérêts. La défense a exprimé sa désolation. ''Il a perdu la raison, sous le coup d’un détail exacerbé'', a tenté d’expliqué Me Mame Abdou Mbodj. Abondant dans le même sens, Mes Ousmane Diagne et Abdourahmane So dit Lénine ont indiqué que la sécurité de l’aéroport n’a pas été compromise. ''Son intention n’était pas de mettre en doute la sécurité de l’aéronef, mais de retenir sa femme'', a ajouté Me So. Aussi lui et ses confrères ont sollicité la clémence. Délibéré le 3 octobre.

 

FATOU SY

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