Publié le 27 Aug 2015 - 23:51
FERMETURE DU CAMPUS SOCIAL DE L’UCAD LE 31 AOÛT

Les étudiants en route pour rejoindre leurs familles

 

A cinq jours de la fermeture du campus social de l’Ucad, la majorité des étudiants ont déjà déserté les lieux. Le nombre pléthorique se réduit de jour en jour. Dans les facultés règne un climat de vacances, depuis le début de cette semaine. 

 

Prévue le 15 août dernier, la fermeture du campus social de l’Ucad avait été prolongée de deux semaines, pour permettre aux étudiants de terminer leurs examens. Cette fois-ci, tout indique que la mesure sera respectée. Dans le campus pédagogique, il n’y a pratiquement plus d’activités, sauf à la faculté des Lettres et Sciences humaines (FLSH) où certains départements n’ont pas encore terminé leurs examens. Mais on y assure qu’ils vont finir avant le 31 août, date de fermeture de la cité universitaire.

A la Faculté des Sciences juridiques et politiques (FSJP), les juristes en herbe et les professeurs sont en vacances depuis quelques jours. L’une des plus peuplées de l’Ucad, la FSJP est très calme, ce matin du 26 août 2015. D’habitude, elle fait partie des lieux les plus animés de l’université. Un peu plus de 11 mille étudiants fréquentent l’endroit, en temps normal. Mais aujourd’hui, les amphis sont fermés. Quelques individus seulement traînent dans la cour et d’autres sont assis sur les bancs publics. « Nous avons terminé les examens du premier semestre. Maintenant, on va rentrer et revenir au mois d’octobre pour  faire les évaluations du second semestre et les examens de rattrapage », explique une étudiante trouvée dans la cour de l’établissement.

Les autorités universitaires ont décidé de suspendre les cours et examens jusqu’au mois d’octobre. A la Faculté des Sciences et Techniques (FST), c’est le même constat. Quelques étudiants sont présents dans le hall de la faculté. L’ambiance habituelle a laissé place à un calme relatif. Dans les salles de travaux dirigés (TD) ouvertes, on aperçoit quelques étudiants. Certains sont en discussion, d’autres révisent leur leçons.

Située à quelques centaines de mètres de la FST, la Faculté des Lettres et Sciences humaines affiche un visage différent. Ici la majorité des étudiants sont partis, mais ils restent des départements qui n’ont pas encore terminé leurs évaluations. Devant les salles d’examen, documents à la main, certains étudiants font des révisions de dernière minute. Des milliers d’autres occupent les amphis, les couloirs et les bancs publics. « Je termine aujourd’hui mon examen », lance un étudiant en Anglais. « Moi, je suis là jusqu’à samedi », ajoute son camarade d’à côté. Toutes les personnes interrogées assurent qu’avant lundi, il n’y aura plus de cours ou d’examens dans les facultés de l’Ucad.

Le campus social se vide

Le campus social aussi se vide de ses locataires. Les rues et couloirs des pavillons, d’habitude bondés, sont vides. Il n’y a plus les interminables files devant les restaurants, malgré la fermeture de deux des trois restos que compte le campus. Le nombre d’étudiants dans les chambres est devenu raisonnable, car beaucoup ont quitté. Devant les pavillons, les entrées et sorties sont souvent accompagnées de valises et de sacs de voyage. «Après le campus, c’est le village », lance Papa Diop très enthousiaste. De retour de marché avec une valise neuve à la main, il se prépare à rentrer chez lui à Mékhé, dans la région de Thiès. «Nous allons respecter le délai pour libérer les chambres, car on a terminé nos examens et cours. Malheureusement, on revient en octobre pour les évaluations du second semestre, parce que jusqu’à présent, on n’a pas pu rétablir un calendrier universitaire normal », se désole l’étudiant en Sciences naturelles.

Ainsi, les autorités du centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud) vont pouvoir fermer le campus social à date échue.      

ABDOURAHIM BARRY (STAGIAIRE)

 

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