Publié le 2 May 2016 - 19:32
FETE 1er MAI

Réactions des Syndicalistes

 

Cheikh Diop Secrétaire général CNTS/FC

‘’Nous voulons que le prix de l’électricité soit revu à la baisse’’

‘’Nous avons aujourd’hui l’ensemble des membres de la coalition. Nous avons mis la priorité sur les discussions autour du régime indemnitaire de la Fonction publique, pour que cela soit harmonisé. Comme nouvelles revendications, nous voulons que le prix de l’électricité soit revu à la baisse, conséquemment, à la baisse des produits pétroliers ; le pain et le transport doivent suivre. Ce 1er mai porte la revendication du règlement définitif des crises sociales mais aussi de l’amélioration du pouvoir d’achat des travailleurs.

Aussi, nous avons mis l’accent sur la formation diplômante des enseignants ; également mis l’accent sur la révision des textes obsolètes, notamment la formation interprofessionnelle garantie. Les régimes de retraite doivent être harmonisés et améliorés. Ce qui fait que nous avons un ensemble de revendications. Parallèlement, nous pensons que les crises au niveau de la santé, des collectivités locales, doivent trouver des solutions très rapidement par le respect de l’accord. Mais surtout, par des rencontres ; décliner un échéancier durant lequel nous devons vider tout le passif, y compris le dossier des entreprises et secteurs en difficultés, les décisions de justice favorables à des travailleurs qui ne sont pas respectées’’.

Sidiya Ndiaye, Secrétaire général de l’intersyndicale des travailleurs des collectivités locales

‘’La revendication va reprendre immédiatement’’

« Nous célébrons la fête du 1er Mai avec beaucoup de déceptions et d’amertume par rapport à ce qui a été promis. Il faut que le gouvernement du Sénégal comprenne que : lorsqu’on signe des accords, on doit les respecter. Malheureusement, ce n’est pas le cas et nous avons beaucoup de difficultés. Nous allons commencer par les collectivités locales où nous étions en mouvement d’humeur, depuis le mois de février. Nous avons arrêté, parce que le gouvernement avait sollicité une discussion autour d’une table pour qu’on signe un protocole d’accords qui va devoir prendre en charge les difficultés de l’acte III de la décentralisation sur la demande sociale.

Nous avons arrêté le mouvement d’humeur, rien n’a été signé. Il était prévu un Conseil interministériel qui devait se tenir en fin février-début mars. Puis, on nous a dit fin mars-début avril. Nous sommes au mois de mai, il n’y a rien. Ce qui veut dire que la revendication va reprendre immédiatement. Nous sommes obligés de ruer dans les brancards, puisque le gouvernement n’a pas respecté ses engagements. Aujourd’hui, nous avons 34 agents sacrifiés à Pikine. Depuis 14 mois, ils n’ont pas de salaire. Ce n’est pas juste. Alors qu’au même moment, 50 personnes ont été recrutées dans cette localité. Il faut qu’on arrête de faire la politique politicienne. Nous avons remarqué qu’il y a une précarisation de l’emploi. Nous dénonçons le fait qu’on interdise dans beaucoup d’entreprises des activités syndicales.

Mody Guiro, Secrétaire général CNTS

‘’On n’improvise pas une négociation’’

Nous commémorons la fête du 1er mai, mais au-delà, l’action syndicale se fait tous les jours dans les entreprises, établissements et services, au niveau national et international. Ce qui est visible aujourd’hui, ce sont les revendications qui sont portées et nous enregistrons également les nouvelles doléances, parce que nous vivons dans un environnement de crise. Nous travaillons à protéger les droits des travailleurs, surtout ceux non organisés qui sont victimes de violation. Ailleurs, nous voulons que les revendications soient consolidées et maintenues. Nous avons des acquis précaires. Il y a la liquidation d’Air Sénégal International, Air Afrique, c’est pourquoi nous reviendrons toujours sur ce genre de questions. C’est pourquoi nous avons choisi le thème : « l’unité et la force » pour que tous les syndicats se regroupent. Nous abattons un travail au quotidien pour que le gouvernement respecte ses engagements. On n’improvise pas une négociation. Le gouvernement doit satisfaire les revendications.

Mamadou Diouf, Secrétaire général CSA

‘’Il y a nécessité d’ouvrir des négociations rapides’’

Il s’agissait de faire un grand défilé unitaire. Nous considérons que c’est réussi. L’autre étape maintenant sera de discuter avec  le
Président de la République Macky Sall sur certaines urgences qui interpellent le monde du travail. Je rappelle qu’il y a nécessité d’ouvrir des négociations rapides sur le système de rémunération des agents de l’Etat. Mais également, la renégociation de la convention collective nationale du personnel. Aussi de mettre en place un mécanisme pour régler définitivement la crise en milieu scolaire et prendre des mesures sur certaines revendications actuelles, comme par exemple inscrire la retraite à soixante ans dans le code du travail.

 Mademba Sock, Secrétaire général UNSAS

‘’Combattre dans l’unité’’

Nous avons appelé à la mobilisation, tous les syndicats se sont réunis. Aujourd’hui, ce qui prévaut, c’est de régler les questions syndicales énumérées par mes camarades, dans les plus brefs délais. Ce qui prime c’est de combattre dans l’unité.

AIDA DIENE

 

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