Publié le 6 Jul 2015 - 21:43
FIFA - QATAR

Sepp Blatter met en cause Nicolas Sarkozy

 

‘’Tant que tout n'est pas clarifié, je n'entreprendrai pas de voyage à risque’’, a déclaré le président de la FIFA Sepp Blatter au journal Welt am Sonntag. Une manière d'expliquer son absence lors de la finale de la Coupe du monde féminine, ce week-end, au Canada. Il a toutefois indiqué qu'il irait bien en Russie fin juillet pour le tirage au sort des groupes de qualification du Mondial 2018. Dans l'interview, Sepp Blatter revient également sur l'attribution à la Russie et au Qatar respectivement des Mondiaux 2018 et 2022 : ‘’Avant l'attribution des Mondiaux au Qatar et en Russie, il y a eu deux interventions politiques. MM. Sarkozy et Wulff (président fédéral d'Allemagne entre 2010 et 2012) ont essayé d'influencer leur délégué’’, explique-t-il. La fédération allemande (DFB), notamment, ‘’a été incitée (par M. Wulff) à voter pour le Qatar à cause d'intérêts économiques’’.

Les mêmes accusations qu'en 2013

Cette accusation a été démentie dans un livre par l'ancien président de la fédération allemande, Theo Zwanziger. S'il a admis que Wulff lui avait demandé quelles étaient les chances du Qatar, il a assuré que le président allemand n'avait pas eu la moindre influence sur le choix du bulletin de vote. Quant à Franz Beckenbauer, membre du comité exécutif à l'époque, il a toujours refusé d'indiquer pour quel pays candidat il avait voté.

Les affirmations de Sepp Blatter ne sont pas nouvelles. Déjà, en 2013, il avait mis en cause les représentants européens, qui auraient fait l’objet ‘’d’influences politiques directes’’ de la part de leurs ‘’chefs de gouvernement’’. Sur le volet français, France Football avait révélé la même année qu'une réunion s'était tenue à l'Elysée quelques jours avant le vote. Michel Platini se serait alors engagé à se prononcer en faveur du Qatar. Le président de l'UEFA n'a jamais caché son vote mais il a toujours démenti avoir agi sous influence.

(lequipe.fr)

 

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