Publié le 7 Jun 2014 - 12:13
FIN DE CAVALE

Poursuivi pour plus de 2 milliards, le patron de Namora tombe dans les filets de la Gendarmerie

 

Il était en cavale depuis presque un an, il vient de tomber dans les filets des gendarmes de la Section de recherches de la Gendarmerie. Lui, c'est Alioune Badara Badiane, tout puissant boss de la société immobilière Namora. C'est hier qu'il a été ''cravaté'' à Dakar par les éléments du commandant Sarr. Alioune Badara Badiane était recherché après les plaintes déposées contre lui par des Sénégalais vivant généralement à l'étranger. C'est quelques mois seulement après le changement de régime, en octobre 2012, que Badiane de  Namora, qu était protégé par l'ancien régime, est tombé.
 
Il avait été arrêté dans un premier temps puis libéré quelques jours plus tard à la faveur d'une transaction, après qu'il eut versé 94 millions de francs Cfa. Le boss de Namora avait été libéré pour sans doute lui permettre de régulariser les nombreux cas litigieux qu'il avait lui-même créés en appâtant non seulement les émigrés, en utilisant le Président Wade comme argument de crédibilisation des opérations qu'il engageait, mais en plus de cela, il avait roulé plusieurs coopératives d'habitat dont celle du Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l'action sociale (Sutsas) et l'Office national de l'Assainissement du Sénégal (ONAS), les Industries chimiques du Sénégal (ICS), pour ne citer que ceux-là. 
 
Un préjudice évalué à plus de deux milliards Cfa
 
C'est ainsi que de nouvelles plaintes ne vont pas tarder à tomber sur la table du Procureur, portant sur les mêmes griefs. Au total, le préjudice dépasse les deux milliards de francs  Cfa. Les micmacs concernent aussi l'attribution à la société Namora, en association avec une autre boîte, de près de 50 hectares à Tivaouane Peul. Plusieurs lettres, poignantes, dont a hérité le Président Sall, avaient été écrites par des émigrés, surtout vivant aux Etats-Unis, qui avaient  été roulés dans la  farine.
 
Sentant que les carottes étaient cuites et que l'engrenage était intenable, Badiane disparaît dans la nature après avoir été libéré, coupe les liens même avec ses plus proches et entre...en clandestinité. Mais les gendarmes, très patients, avaient installé leurs filets partout à Dakar. Filets dont il a plusieurs fois échappé au piège. Jusqu'à hier vers 20 heures, fin de la cavale. Mais le problème est maintenant de savoir s'il va accepter de tomber seul.  

 

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