Publié le 18 Jul 2018 - 02:45
FIN DE LA PENURIE D’EAU

Les DG de la SDE et de la SONES n’avancent pas de date

 

Le Premier ministre a dernièrement soutenu que la pénurie d’eau prendrait fin ce 20 juillet. Les DG de la SONES et de la SDE préfèrent se montrer plus circonspects. Ils refusent de donner une date et soulignent en chœur que les Sénégalais auront de l’eau à suffisance, à la fin des travaux.

 

Dans une récente sortie, le Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne avait soutenu que la situation liée aux coupures d’eau reviendrait à la normale le 20 juillet. Hier, lors d’une visite de chantier des travaux du Programme spécial d’alimentation en eau potable de Dakar (PSDAK) organisée pour le compte des députés et des associations consuméristes, le DG de la Société nationale des eaux du Sénégal (SDE) a été prudent sur la question. Selon Abdou Baal, les travaux déjà entamés permettront de mobiliser des quantités d’eau et de les mettre à la disposition de la clientèle. ‘’Nous avons eu des difficultés que nous allons, au fur et à mesure, amoindrir et enfin résoudre. Le Premier ministre a dit quelque chose et nous allons tous nous y engager, mais vous savez bien que c’est des travaux techniques qui seront finalisés. La SONES a pris l’engagement. Une fois que ces volumes d’eau seront mobilisés, nous SDE serons en mesure de la mettre à la disposition de la clientèle’’, a renseigné M. Baal.

Sur cette même lancée, le patron de la Société nationale des eaux du Sénégal (SONES) a soutenu que les travaux de Bayakh ont un taux de réalisation compris entre 95 et 98%. ‘’Aujourd’hui en moyenne, avec ces projets, nous serons avec 300 000 m3/jour qui vont arriver à Dakar. Soit à peu près moins de 30% d’augmentation. Ces infrastructures sont déjà en service. Nous sommes aujourd’hui dans les derniers réglages. Vous savez bien que nous sommes dans le domaine de la technique qui nécessite une certaine précision. Dans les prochains jours, ces nouvelles infrastructures seront mises à la disposition de la SDE. L’alimentation de la population sera renforcée’’, a renchéri Charles Fall pour qui, il faut aussi préciser qu’actuellement, il y a près de 360 000 m3 de plus qui arrivent à Dakar par rapport à la même époque, l’année dernière.

‘’Je rappelle que ce projet est parti d’un programme appelée PSDAK. La réalisation de 5 forages, de 21 km de canalisation, constitue la première étape de ce plan d’action. A cela s’ajoute un linéaire de 8 km que nous avons confié à la SDE. Il nous apportera 22 000 m3 jour. Ce qui représente un peu plus de la moitié du déficit en eau des besoins à Dakar’’, a ajouté M. Fall qui renseigne qu’il y a aussi une soixantaine de forages construits, ces dernières années, qui ont impacté à Dakar. En 2011, la SONES était à un peu près de 290 000 m3/jour comme niveau de production. ‘’Nous avons un gap à combler de 40%, soit 54 000 m3 jour. Nous en sommes déjà, avec ces nouvelles infrastructures, à 22 000 m3/jour. Quand les travaux se termineront, nous aurons un surplus’’, a-t-il dit.

Le PSDAK impacte plus des localités de Dakar, Rufisque et Thiès

Par ailleurs, il y a lieu de préciser que le PSDAK vise à renforcer la production, améliorer la qualité de l’eau distribuée et sécuriser la fourniture d’énergie électrique. Il va impacter les zones déficitaires de 10 localités de la commune de Dakar, une vingtaine de Rufisque, et 4 autres de la commune de Thiès Sud et Est. Il consistera à la réalisation de 11 forages sur l’axe Bayakh-Diender-Teudem pour une production de 30 000 m3/jour, 10 forages à Tassette pour une réalisation de 25 000 m3/jour, l’équipement de 6 autres forages déjà réalisés, entre autres. 

CHEIKH SECK (DEPUTE PS)

‘’Quand les infrastructures seront opérationnelles…’’

‘’Je demande à la population d’être patiente. Les infrastructures que j’ai vues aujourd’hui sont rassurantes. Quand elles seront opérationnelles, les pénuries d’eau seront un mauvais souvenir. C’est des infrastructures modernes et structurantes. Cela ne sert à rien de faire des bricolages, mais de bons travaux qui permettront d’oublier cette situation et définitivement. Ce genre de problème, il ne faut pas les régler par quartier, mais de façon définitive. C’est ce que la SONES est en train de faire.’’

CHEIKH THIAM

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