Publié le 7 Nov 2017 - 15:00
FINANCEMENT DE LA SANTE

Diouf Sarr lance un appel aux Etats, pour la mobilisation de fonds en faveur du secteur privé

 

Le deuxième symposium africain des métiers de la santé a démarré hier à Dakar. Une occasion saisie par le ministre de la Santé et de l’Action sociale pour lancer un appel à tous les Etats afin qu’ils appuient le secteur privé.

 

Un partenariat public-privé fécond. C’est ce que souhaitent les acteurs de la santé qui prennent part, depuis hier, au symposium africain des métiers de ce secteur qui se tient à Dakar. Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, qui a présidé la cérémonie d’ouverture, a souligné l’opportunité qu’offre cette rencontre de débattre sur les questions urgentes qui préoccupent le secteur de la santé, notamment son financement à travers ce partenariat public-privé, le renforcement des ressources humaines, l’utilisation des technologies innovantes, le renforcement de l’accessibilité des produits pharmaceutiques de l’équipement médical et des laboratoires.

Le ministre Abdoulaye Diouf Sarr de dire que les demandes exprimées par les populations sont fortes et les besoins difficiles à couvrir. Il s’avère ainsi nécessaire d’impliquer le secteur privé, si nous voulons répondre aux besoins d’amélioration quantitative et qualitative de l’offre de santé. Des efforts doivent être menés par nos Etats, ajoute le ministre, pour permettre au secteur privé de réduire le déficit actuel en matière de soins de santé. ‘’L’implication du secteur privé nous a permis, ces dernières années, d’avoir des résultats satisfaisants dans la lutte contre le VIH sida, la tuberculose et le paludisme.’’

Cependant, l’absence et la rareté des ressources financières est un obstacle à l’essor du secteur privé qui, dans ces conditions, n’est pas en mesure de contribuer à l’effort du secteur.  C’est la raison pour laquelle ‘’je lance un appel aux Etats, aux partenaires techniques et financiers pour la mobilisation de fonds en faveur du secteur privé de la santé. Le gouvernement du Sénégal s’est inscrit dans cette dynamique, en signant des conventions avec des structures sanitaires privées qui bénéficient, chaque année, d’une contribution financière. En plus des appuis financiers, nous devons engager des réformes et adapter les textes législatifs et règlementaires dont certains sont défavorables à l’exercice privé dans le secteur de la santé’’, a soutenu M. le ministre.

En outre, Abdoulaye Diouf Sarr a indiqué que ce symposium est un moment fort de propositions en vue de renforcer la cohésion et la coopération interafricaine en matière de santé, d’institutionnaliser un cadre d’échange, de concertation par les investisseurs, de promouvoir le développement du secteur privé de la santé, de faciliter l’accès au financement aux acteurs du secteur privé de la santé. Le thème choisi : ‘’transformer les partenariats publics-privés pour la santé en Afrique’’ démontre, a dit le ministre, leur attachement commun à un partenariat public-privé fécond au service de la santé des populations.

‘’Les progrès économiques de nos pays respectifs vont générer une demande croissante du service de santé, dans tous les secteurs de la société. Les pays devront donc mobiliser d’importants moyens financiers, dans les années à venir, pour construire les hôpitaux, les centres de santé, assurer l’équipement nécessaire à la satisfaction de la demande croissante du service de santé. Cela va guider les Etats à réaliser de gros investissements’’, a conclu le ministre.   

VIVIANE DIATTA

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