Publié le 30 Mar 2016 - 19:31
FINANCEMENT DU SECTEUR ENERGETIQUE

Le clin d’œil des sociétés d’électricité d’Afrique au secteur privé

 

Les Sociétés d’électricité de l’Afrique souhaitent la participation du secteur privé dans le financement des projets énergétiques. Cela permettra, disent-elles, de résorber les problèmes liés à l’énergie.

 

La 9ème réunion de coordination du forum des pools énergétiques de l’Afrique et celle du comité scientifique de l’Association des Sociétés d’électricité d’Afrique (Asea) est ouverte depuis hier. Elle se tient à Dakar jusqu’au 2 avril 2016. Cette année, elle est placée sous le thème : ‘’Participation du secteur privé dans le financement des projets énergétiques régionaux.’’ Une rencontre qui s’inscrit dans le cadre de la recherche des mécanismes de financement du secteur de l’énergie. ‘’Après avoir mis en place les organisations régionales d’électricité qui doivent développer le potentiel énergétique dont regorge le continent africain, il faut maintenant réfléchir sur la mobilisation des fonds’’, a rappelé le Directeur général de l’Association des Sociétés d’Electricité de l’Afrique, Abel Didier Tella.

Pour y arriver, l’implication du secteur privé dont les financements combleront le gap actuel s’avère cruciale car, ‘’les États, malgré toutes leur bonne volonté, ne peuvent pas mobiliser tous les fonds nécessaires pour développer le secteur de l’énergie’’, a reconnu M. Tella.

Après avoir rappelé le potentiel énergétique ‘’appréciable’’ dont dispose le Sénégal, en charbon, en biomasse, en hydroélectricité, en solaire, en éolien, le ministre de l’Energie et du Développement des Energies renouvelables souligne que ‘’la taille des marchés nationaux africains, est trop petite pour développer et absorber ce potentiel et attirer des investisseurs d’où la nécessité de favoriser la coopération entre pays et sous-régions’’. ‘’Si nous voulons disposer d’une offre d’électricité diversifiée, la coopération est la seule voie du salut pour nos pays’’, insiste-t-il.

 C’est pourquoi, au Sénégal, ajoute le ministre ‘’nous avons compris que pour attirer le secteur privé et rassurer les bailleurs, il est nécessaire, dans un souci de transparence, de créer un dispositif juridique et règlementaire et imaginer des mesures incitatives’’. Ainsi, au-delà de la Loi 98-29- du 14 avril 1998, pour ouvrir le secteur énergétique aux privés, le gouvernement du Sénégal a élaboré, depuis lors, des lettres de politiques sectorielles en 2003, en 2008 et en 2012 pour conforter son option d’ouverture’’.

Aujourd’hui, les problèmes réels auxquels est confronté le secteur énergétique en termes de déficit sont : les investissements insuffisants dans les infrastructures électriques, la non-exploitation effective en commun des potentialités énergétiques identifiées, l’insuffisance d’infrastructures d’interconnexion entre autres.

Cette problématique de l’investissement dans les infrastructures énergétiques, le Sénégal l’a bien comprise. Depuis quelques années, des centrales solaires ont été réalisées dans le cadre de partenariats publics-privés, notamment la Centrale solaire en construction à Méouane. Grâce à ces Centrales, la Senelec va réceptionner, pour la seule année 2016, 250 mégawatts d’énergie supplémentaires. Ce qui égale la puissance installée entre la période 1960-2000.

MAMADOU YAYA BALDE

 

Section: