Publié le 5 Dec 2019 - 23:47
FINANCEMENT

Les députés plaident pour la réduction des taux d’intérêt 

 

La plupart des députés qui ont pris la parole, hier à l’hémicycle, lors du vote du budget du ministère de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire, ont plaidé pour une réduction des taux d’intérêt dans les financements et de changement de paradigme.

 

Lors du vote du budget du ministère de la Microfinance de l’Economie sociale et solidaire, la plupart des députés ont plaidé pour la réduction des taux d’intérêt dans les financements. Néné Marième Kane a proposé un changement de paradigme, en ce qui concerne la microfinance. ‘’On a beau tenter, depuis des années, de voir comment diminuer le taux d’intérêt pour les mutuelles, on n’y arrive pas. Au lieu de financer une personne, il faut financer des filières comme les produits cosmétiques qui se vendent bien’’, souhaite-t-elle. La députée sollicite le financement des femmes et les Pme chargées de la transformation des produits. Elle voit là un soutien à la fois à la femme rurale et un apport à la création des Pme-Pmi, au lieu de se focaliser sur les individualités. Tout cela peut se faire, selon elle, dans le cadre de la coopérative.

La ministre de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire, Zahra Iyane Thiam, répond que les encadrements seront de mise à travers des catalogues de projets dans chaque région. Le souci, dit-elle, est de prendre en charge l’idée du projet jusqu’à la fin de sa réalisation. Mais que ‘’la gratuité des financements n’est pas possible’’. Elle rassure la population quant à la démarche inclusive qu’elle compte poursuivre pour relever le défi du financement social.

Ainsi, le ministre révèle qu’elle souhaite la validation de la lettre de politique sectorielle envisagée en début d’année et faire une proposition d’une loi d’orientation pour l’économie sociale et solidaire, la régulation du secteur de la microfinance pour étendre la couverture géographique et que le service soit accessible aux populations. Selon elle, rendre plus cohérente l’action institutionnelle permettra d’arriver à l’objectif visé. ‘’La participation de la diaspora est prise en compte par mon département, afin de permettre aux gens de la diaspora de mieux investir dans des projets’’, a-t-elle ajouté.

Concernant le budget du ministère que certains députés jugent faible, le ministre du Budget et des Finances, Abdoulaye Daouda Diallo, a fait savoir que, près de 18 milliards de F Cfa sont logés dans d’autres départements qui impactent directement dans le financement des femmes. Abordant la question des taux d’intérêt élevés, il a déclaré en être conscient. ‘’Non seulement les banques mobilisent l’épargne nationale et très peu de Sénégalais logent dans les systèmes financiers décentralisés, mais elles bénéficient du financement de la Banque centrale’’, déclare le ministre. Abdoulaye Daouda Diallo de souligner que ‘’des mesures sont en train d’être prises pour inverser la tendance et qu’un décret permettra d’avoir des instructions de microfinance capables de doter les femmes de financements à moindre coût’’.

Le budget 2020 du ministère de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire est arrêté à 9 746 506 682 F Cfa en crédits de paiement. Les autorisations d’engagement s’élèvent à 53 828 090 610 F Cfa.

AIDA DIENE

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