Publié le 4 Oct 2017 - 19:47
FINANCEMENT PME

Problème de l’extremum des PME sénégalais

 

10 000 sur 350 000 PME immatriculées bénéficient de financements réguliers, au Sénégal. Un chiffre minime qui pousse l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), en partenariat avec la Société Financière Internationale (IFC), à chercher les voies et moyens de contourner le monopole des banques sur la question.

 

Les Petites et Moyennes Entreprises (PME) sont un vecteur constitutif de la création d’emplois dans un pays. Un secteur convoité de plus en plus par les jeunes et les femmes qui sont logés à la même enseigne, en ce qui concerne le financement externe. Car, au Sénégal, sur 350 000 PME immatriculées, seules 10 000 bénéficient de financements réguliers. Dès lors, l’OIF et l’IFC ont pris l’initiative de convoquer, hier un atelier de formation pour les structures bancaires francophones, afin de ‘‘sensibiliser les banquiers en vue de les accompagner à concevoir des produits dédiés aux PME sur les opportunités que peuvent présenter certaines portées par les jeunes et les femmes’’, explique la spécialiste de Programme économique et numérique à l’Organisation Internationale de la Francophonie, Sakinatou Baldé.

Un atelier qui entre dans le cadre du programme ‘‘Promotion de l’emploi par l’entrepreneuriat chez les femmes et les jeunes en Afrique subsaharienne francophone’’ de l’OIF.  Celui-ci s’intéresse aux structures incubatrices qui offrent des services aux PME gérées par les jeunes et les femmes, ayant ainsi en vue de les accompagner dans leur parcours entrepreneurial. ‘‘Le financement étant une question cruciale, nous avons élaboré un Mémorandum d’entente entre nous (OIF) et la Société Financière Internationale (IFC) qui est membre du groupe de la Banque Mondiale, pour accompagner les PME pour la réussite de leurs entreprises, car l’OIF n’est pas une structure financière’’, souligne Mona Laroussi, Directrice Adjointe de l’Institut de la Francophonie pour l’Education et la Formation (IFEF) de Dakar. Leur partenariat avec l’IFC, poursuit-elle, ouvre une fenêtre à la diversification du levier de financement dont les banques locales détiennent le monopole. ‘‘Il s’agit de permettre aux PME d’impétrer plus d’opportunités de financement en dehors des banques locales, pour améliorer la qualité des services.’’  

Au Sénégal, bien que l’Etat ait mis en place des instruments de financement pour les PME, il fait toujours défaut. ‘‘Nous invitons les structures bancaires et celles de la microfinance à nous aider à relever le défi de financement’’, lance le représentant du ministre du Commerce, Bathie Ciss, qui salue par ailleurs l’initiative de cet atelier. ‘‘C’est une rencontre de haut niveau qui permet d’avoir des discussions profondes sur les mécanismes de financement des PME et de l’implication des jeunes et des femmes dans le secteur’’, se réjouit-il. Le tissu économique est constitué de PME, mais elles ont des problèmes de financement, selon lui. Il y a aussi les défis structurels et la concurrence internationale. D’où l’idée de ‘‘formaliser’’ le secteur informel, dit-il.   

DIERY DIAGNE (Stagiaire)

 

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