Publié le 24 Apr 2017 - 07:01
FOOT - ESPAGNE

Messi et le Barça relancent la Liga

 

Grâce à un but de Leo Messi dans les dernières secondes, le Barça s'est imposé au Santiago-Bernabéu et a relancé la Liga.

 

Sergio Ramos en avait pris l’habitude. De par ses pions décisifs et tardifs, que ce soit face au FC Barcelone ou l’Atlético de Madrid, il se mue en sauveur de la Maison-Blanche. Pas cette fois, donc, puisqu'à dix minutes du terme de ce Clásico, le capitaine madrilène dégoupille face à Messi qu’il tente de découper les deux pieds décollés (77e). Résultat des courses, un carton rouge qui l’oblige à assister depuis les travées du Santiago-Bernabéu au revers improbable de ses comparses. Car mené et en infériorité numérique, le leader de la Liga trouve d’abord les ressources nécessaires – et un James Rodríguez sous-exploité – pour revenir au contact avant d’être puni au buzzer par l’inévitable Lionel Messi. Incapable de marquer dans un Clásico depuis 2014, celui qui en est pourtant le meilleur buteur y est allé de son doublé (marquant au passage son 500e but sous le maillot blaugrana) et d’une performance XXL pour rendre à la Liga son suspense. Un championnat qui, promis au Real Madrid en cas de succès, se retrouve plus ouvert que jamais à cinq journées de son terme !

Le totem d’immunité pour Casemiro

Cinq minutes durant, le Santiago-Bernabéu se prend à espérer. D’une victoire, tout d’abord, face à un Barça contre lequel il vient d’ouvrir le score, puis d’un titre en Liga, qui lui échappe depuis l’édition 2012. Cette avance d’un pion, œuvre de Casemiro, buteur chanceux à la suite d’une énième apparition offensive de Sergio Ramos, le Real la laisse pourtant échapper dans la foulée lorsque Messi, la bouche en sang, mais la bave aux lèvres, transperce l’arrière-garde madridista avant de crucifier Keylor Navas. Bienvenue, l’égalisation blaugrana n’en demeure pas moins le fruit du talent d’un homme. Car en des termes collectifs, les Catalans ne tiennent pas la comparaison face à des Castillans certes brouillons à la conclusion, mais ô combien maîtres de leur sujet. Si bien que sans les ratés de Benzema et de Cristiano Ronaldo – Bale, encore blessé, préférant écourter son séjour sur la pelouse –, la parité ne serait pas là à la pause. Ni Casemiro qui, chahuté par les délices d’un Messi qu’il ne cesse de boiser, est tout heureux de rejoindre les vestiaires avec ses coéquipiers.

Comme un poulet sans tête

Bienfaitrice des corps, la pause n’altère en rien la physionomie de ce Clásico. En mode panzer, le Real Madrid poursuit son entreprise de démolition et enfonce son dauphin dans sa propre surface. Les actions s’enchaînent, les occasions pullulent, tout comme les parades salvatrices de Marc-André ter Stegen. De fait, les ratés merengues renforcent le Barça dans sa position : attendre tant bien que mal une accalmie pour profiter d’hypothétiques éclairs de génie de son Messi. Une tactique du pauvre qui se trouve pourtant un allier de poids en la personne de Zidane qui, a contrario de ses prédécesseurs, décide de ne pas mettre en place un plan anti-Pulga. Fatale, cette erreur permet aux Blaugrana de retrouver leur souffle et un semblant de leur identité. Après plusieurs avertissements signés Piqué ou Suárez, c’est finalement Rakitić qui délivre les Barcelonais. D’une frappe limpide à l’entrée de la surface, il amorce également une frénétique fin de match. Pêle-mêle, le Bernabéu assiste à l’expulsion de Sergio Ramos, à un sauvetage héroïque de Navas sur Piqué puis à l’égalisation de James. Finalement, c’est Messi, au buzzer, qui clôt cette nuit folle. Mais pas une Liga plus vivante que jamais !

(sofoot.com)

 

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