Publié le 8 Apr 2019 - 16:32
FOOT - LIGA ESPAGNOLE

Le Barça crucifie l'Atlético et s'envole vers le titre

 

Vainqueur de l'Atlético réduit à dix très tôt, le Barça prend onze points d'avance en Liga (2-0). Luis Suárez et Leo Messi sont les deux héros du soir, tandis que Diego Costa prend une nouvelle fois le rôle du vilain petit canard. Original.

 

La parole est d'argent, mais le silence est d'or. Voilà une leçon que Diego Costa pourra longtemps garder en tête à la suite de cet affrontement au sommmet face au FC Barcelone. Au duel avec Gerard Piqué, le robuste avant-centre se plaint envers l'arbitre Jesús Gíl Manzano et quémande une faute. L'arbitre interrompt le match, se prépare à sanctionner le plaignant d'un carton jaune pour protestation, mais change d'avis pour un « me cago en tu puta madre » prononcé par le principal intéressé. Carton rouge, et l'Atlético se retrouve en infériorité numérique dès la... vingt-huitième minute de jeu. Pour Diego Costa comme pour tout le monde, le respect ne s'impose pas, il se gagne. Et ce soir, Diego Costa a tout perdu.

Allô maman bobo

Avant de voir la rencontre prendre une tournure négative pour un mauvais usage de la langue de Cervantès, l'Atlético de Madrid doit d'abord se battre contre les statistiques : dix-huit matchs consécutifs sans aucune victoire au Camp Nou, un dernier succès dans l'antre catalan qui remonte à l'année 2006, et un Barça qui ne connaît plus la défaite-contre l'Atlético en Liga depuis 2010. Des données auxquelles Diego Simeone souhaite répondre par une surprenante maîtrise du ballon contre un Barça surpris par les intentions visiteuses, matérialisées par une première tête de Diego Costa au-dessus du but de Marc-André ter Stegen. Joueur du mois de mars en Liga, Leo Messi embraye pour impressionner la galerie à l'aide d'une ouverture lumineuse pour Jordi Alba, malheureux de voir son tir repoussé par le poteau.

Sous les yeux d'un Ole Gunnar Solskjær venu en observateur depuis Manchester, le rythme de la partie s'intensifie avec un Luis Suárez en feu, que ce soit sur une volée hors cadre ou sur une subtile déviation pour Philippe Coutinho, mis en échec par le mur Jan Oblak. Vient alors la fameuse action où la mère de l'arbitre central est déshonorée par Costa, la sanction logique et la baisse d'intensité du match qui en découlent. Dans la panade, Simeone fait travailler sa matière grise : Santiago Arias sort, Ángel Correa entre et Thomas Partey bascule en latéral droit. Au bout de cette première période de gladiateurs, la tête piquée de Coutinho ne parvient toujours pas à transpercer Oblak, peu adepte de la baisse de régime.

Les bijoux de famille du Cholo

Relégués à huit points d'un Barça leader de Liga à huit journées du dénouement final du championnat, les Colchoneros accentuent leur déploiement offensif comme en témoigne l'entrée d'un troisième élément offensif avec Álvaro Morata. Solide, l'Atlético compte sur un Oblak en titane devant les frappes de Messi, Suárez ou de l'entrant Malcom, mais compte également les opportunités de s'approcher de la cage occupée par Ter Stegen. Un coup franc excentré d'Antoine Griezmann et un coup de tête de Rodrigo apportent deux frissons sur l'échine blaugrana sans rien faire bouger au tableau d'affichage. Rien, jusqu'à ce que le Barça chavire dans le bonheur grâce à ses deux héros : Luis Suárez d'un magnifique enroulé du droit (86e, 1-0) et Leo Messi, tout en douceur (87e, 2-0). Deux coups de fusil, le rideau qui se baisse et les amoureux du Camp Nou qui s'embrassent. Voilà comment définir le bonheur à Barcelone.

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