Publié le 24 Nov 2018 - 12:18
FOOTBALL LEAKS

La Fifa a étouffé l’enquête sur le dopage russe en vue du Mondial

 

La procureure interne de la Fifa a empêché Richard McLaren, l’homme qui a documenté le dopage d’État russe, d’enquêter sur le football russe avant la Coupe du monde. Gianni Infantino avait reçu en décembre 2017 une liste confidentielle de onze joueurs suspectés de dopage.

 

Que la Coupe du monde en Russie était belle ! Elle a fait oublier, le temps d’un été, la répression de l’opposition par l’autocrate Vladimir Poutine, ses guerres en Syrie et en Ukraine, ses ingérences électorales présumées aux États-Unis. Et bien sûr l’immense scandale du dopage d’État russe, qui a valu au pays et à des dizaines de ses athlètes d’être privés de compétitions internationales depuis deux ans.

Mais promis, juré, le football russe est propre, tout comme son équipe nationale. C’est ce qu’a assuré le 22 mai dernier la Fifa, organisatrice du Mondial, trois semaines avant le coup d’envoi. Après enquête, la fédération internationale a annoncé ne pas avoir trouvé de preuves suffisantes de dopage des joueurs de la sélection russe. Fermez le ban, place au spectacle.

Ce communiqué est une farce. En réalité, la Fifa, présidée par Gianni Infantino, a tout fait pour étouffer le scandale du dopage russe et faire en sorte qu’aucune enquête indépendante ne soit menée avant le Mondial, afin de ne pas gâcher la fête. Sans doute Infantino voulait-il aussi éviter de se fâcher avec Poutine, gros pourvoyeur de fonds de la Fifa via le contrat de sponsoring signé en 2013 par l’entreprise d’État Gazprom.

Les documents Football Leaks, obtenus par Der Spiegel et analysés par Mediapart et ses partenaires de l’EIC, montrent que Maria Claudia Rojas, procureure interne de la Fifa et très proche d’Infantino, a empêché Richard McLaren, l’homme qui a documenté le dopage d’État russe, d’enquêter sur le football russe avant la Coupe du monde. Alors même que Gianni Infantino avait reçu en décembre 2017 une liste confidentielle de onze joueurs russes suspectés de dopage, dont deux membres de l’équipe nationale, Sergei Ignashevich et Mario Fernandes.

L’histoire commence en 2016. Après les révélations de la chaîne allemande ARD sur le dopage russe aux Jeux olympiques de Sotchi, l’Agence mondiale antidopage (AMA) mandate un enquêteur indépendant, le juriste et avocat canadien Richard McLaren. Ses deux rapports, publiés en juillet et décembre 2016, sont explosifs.

McLaren a documenté l’un des plus gros scandales de dopage d’État de tous les temps. Des centaines d’athlètes dopés ont été protégés et leurs tests falsifiés, en échangeant leurs fioles de sang ou d’urine au sein du laboratoire antidopage de Moscou, sous la supervision du gouvernement et du FSB, les services secrets russes.

Les rapports McLaren portaient uniquement sur les sports olympiques. Mais le foot est immédiatement plongé dans la tourmente. McLaren a en effet identifié onze cas de footballeurs dont les contrôles positifs ont été « blanchis ». Surtout, le rapport indique que l’un des principaux responsables du système de falsification des tests au sein du laboratoire n’est autre que Vitaly Mutko, ministre des sports, président de la fédération russe de football et très proche de Vladimir Poutine.

L’affaire tourne au scandale pour la Fifa. Car parmi ses multiples casquettes, Mutko est membre du comité exécutif de la fédération internationale et président du comité d’organisation de la Coupe du monde 2018. Pourtant, en octobre 2016, trois mois après le premier rapport McLaren, Vitaly Mutko est promu vice-premier ministre, tout en gardant le sport sous sa coupe. Le message de Poutine est clair : pas touche à mon « Monsieur football ».

Cela n’effraie pas Cornel Borbély. Cet avocat suisse est le président de la chambre d’instruction du comité d’éthique de la Fifa, le procureur interne chargé de traquer la corruption qui gangrène l’organisation. Dès le 19 juillet 2016, Borbély contacte McLaren pour lui demander des informations. L’enquêteur de l’AMA confirme avoir des documents montrant que Vitaly Mutko a personnellement ordonné la falsification du test positif d’un footballeur en 2014. De nombreux indices montrent que Mutko a été « personnellement impliqué dans et informé du » système de blanchiment des athlètes dopés, écrit McLaren à Borbély.

À la suite de nouveaux échanges avec McLaren, le directeur juridique de la Fifa, Marco Villiger, rédige le 13 décembre 2016 un mémo confidentiel adressé au président Gianni Infantino et à sa secrétaire générale Fatma Samoura. Sa conclusion est d’une prudence de Sioux : une « analyse complémentaire serait nécessaire » pour déterminer si Mutko a violé le code d’éthique de la Fifa. En clair, il faudrait ouvrir une enquête.

Une semaine plus tard, le procureur interne Cornel Borbély écrit de nouveau à McLaren pour lui demander « toutes les preuves liées au football en [sa] possession ». L’enquêteur canadien juge la demande « trop large », mais promet « d’aider » la Fifa si elle lui envoie une requête « plus précise ». Mais McLaren n’a alors plus de nouvelles pendant des mois. « Il y a eu une longue période de silence », confie-t-il à l’EIC. Pourquoi le dossier-a-t-il traîné ? Contacté par l’EIC, Cornel Borbély a refusé de nous répondre. McLaren ne le met pas en cause : « Je pense qu’il voulait sincèrement savoir ce qui s’était passé et qu’il voulait mon aide. »

Pendant ces mois de silence, Gianni Infantino s’emploie, malgré le scandale, à défendre Vitaly Mutko envers et contre tout. En mars 2017, Miguel Maduro, président du comité de gouvernance de la Fifa, force Mutko à quitter son poste au comité exécutif. Deux mois plus tard, Maduro est viré par Infantino.

Miguel Maduro a expliqué publiquement que la secrétaire générale FatmaSamoura avait fait pression sur lui pour que Mutko soit maintenu au comité exécutif : « Elle m’a dit que [dans le cas contraire], la coupe du monde serait un désastre et que la présidence [d’Infantino] serait remise en question. » Dans un entretien à l’EIC, Maduro précise qu’Infantino en personne a essayé de le « convaincre » de maintenir Mutko. En ce mois de mai 2017, Infantino se débarrasse des gêneurs sans complexe. Outre Maduro, il vire brutalement le président du tribunal du comité d’éthique, Hans-Joachim Eckert, et l’enquêteur en chef du même comité, Cornel Borbély, qui avait eu le tort d’ouvrir des enquêtes visant Infantino.

 

La Fifa ne veut pas interroger de témoins

Borbély est remplacée par la Colombienne Claudia María Rojas, une juriste sans aucune expérience de la lutte anticorruption. Comme nous l’avons révélé grâce aux Football Leaks, la nouvelle procureure interne de la Fifasemble avoir été choisie pour garder les affaires sensibles sous contrôle.

Rojas a été recommandée à Infantino par le président de la fédération colombienne (sous enquête pour trafic présumé de billets de la Coupe du monde), qui la qualifie de « candidate de luxe » et de « superamiga » (« super copine »). Rojas s’est illustrée depuis par son manque d’ardeur au travail et son peu d’empressement à s’emparer des dossiers.

La « superamiga » a fait merveille pour empêcher McLaren d’enquêter sur le dopage russe. Un subtil jeu du chat et de la souris, qui a consisté à ferrer l’avocat canadien, puis à le faire patienter avant de l’éconduire, afin de l’empêcher de nuire avant la Coupe du monde.

En mai 2017, le comité d’éthique reprend enfin contact avec McLaren. Un rendez-vous est calé en août au siège suisse de la Fifa. Mais deux jours avant la rencontre, Claudia María Rojas fait faux bond. Elle « ne peut pas voyager à Zurich cette semaine », écrit son secrétariat à McLaren. Il devra se contenter de voir ses collaborateurs. Le 28 juin, McLaren déclare à la télévision allemande ARD qu’il a découvert de nouveaux éléments sur le football : des échanges de mails entre hauts responsables russes datés de 2015 laissent entendre que des échantillons d'urine positifs ont été remplacés par des échantillons « propres » : « Cela nous autorise à soupçonner qu'il y avait quelque part une banque avec des échantillons propres [...] et que cette banque a été utilisée pour les footballeurs.»

À la mi-septembre, Rojas annonce à l’avocat canadien qu’elle compte l’embaucher comme enquêteur spécial pour le compte du comité d’éthique. Elle réclame un document qui décrit les méthodes d’investigation envisagées.

McLaren envoie sa méthodologie le 29 septembre. Il veut s’appuyer sur des données confidentielles issues des laboratoires russes et sur des entretiens avec des témoins et des lanceurs d’alerte. En particulier le plus important : Grigory Rodchenkov, l’ancien patron des laboratoires antidopage de Moscou et de Sotchi, qui était au cœur du système de blanchiment du dopage russe. Craignant pour sa vie, il a fui la Russie pour les États-Unis, où il a obtenu le statut de témoin protégé. Il est considéré comme un ennemi d’État par le pouvoir russe, qui a lancé un mandat d’arrêt international contre lui. Rodchenkov est à l’origine des principales révélations du rapport McLaren. Et le juriste canadien est l’une des très rares personnes à qui Rodchenkov accepte de parler.

La proposition de McLaren au comité d'éthique de la Fifa reste sans réponse pendant des semaines. Elle ne convient pas à Claudia María Rojas, qui demande au Canadien d’adoucir sa copie. McLaren envoie une nouvelle version de son protocole d'enquête le 23 novembre 2017. Néanmoins, il reste ferme sur deux points : il faut faire interroger des témoins et conduire de nouvelles analyses sur les échantillons suspects des laboratoires russes. Mais l’enquête envisagée est bien trop poussée pour la « superamiga ». Le 27 novembre, un collaborateur de Rojas s’en plaint à sa patronne : McLaren « ne respecte toujours pas la portée et les exigences [de] notre précédente lettre de novembre 2017. […] Il a réduit la portée des services d'enquête proposés, [mais] cette portée est encore trop étendue, comprenant des questions telles que des interviews avec divers dénonciateurs et témoins (non nommés ou identifiés) ou l'examen des résultats des tests médicolégaux».

Un enquêteur qui veut enquêter, ça ne va pas du tout. Le 28 novembre, Rojas rejette sa proposition. McLaren est furieux. Les bases de données confidentielles qu’il a obtenues sont si vastes qu’il est impossible d’analyser « des milliers et des milliers de pièces » sans « s’appuyer sur l’intelligence des témoins ». Il écrit à Rojas qu’il est « prêt à discuter », mais refuse d’amender ses méthodes, indispensables pour mener « une enquête indépendante ». McLaren insiste sur l’urgence de démarrer : « Les preuves risquent de s’évanouir bientôt. »

Le 12 décembre, la procureure interne de la Fifa bat en retraite. Elle accepte la méthode McLaren et promet de lui envoyer « bientôt » le contrat qui formalisera sa mission. Le 20 décembre, il n’a toujours rien reçu. « Le temps joue contre nous », insiste-t-il. Lors de la semaine de Noël, le secrétariat de Rojas lui répond que le contrat n’arrivera qu’en janvier : « Merci de votre compréhension. »

Le 27 décembre, le vice-premier ministre russe Vitaly Mutko annonce qu’il démissionne de son mandat de président du comité d’organisation du Mondial, au bénéfice de son bras droit. Son image était si désastreuse qu’elle risquait d’entacher la compétition.

À la Fifa, le dossier du dopage russe est plus brûlant que jamais. Au cours du mois de décembre, la fédération internationale apprend l'existence d'une liste de 19 joueurs russes soupçonnés de dopage après analyse. Interrogé à ce sujet, la fédération russe envoie le 28 décembre à la Fifa une liste de onze joueurs. Les huit autres ne sont pas inclus, car l’agence antidopage russe « n’a pas en sa possession les échantillons »(1).

Les informations transmises par la fédération russe sur les onze joueurs sont minimalistes. Il n'y a que leurs noms et leur club. Absolument rien sur les circonstances des contrôles antidopage ni sur leurs résultats. L’agence antidopage russe n’a pas voulu fournir ces informations « pour des raisons de confidentialité », écrit sans rire la fédération russe à la Fifa. Les documents ne peuvent être transmis qu’avec « le consentement des athlètes », ce qui est malheureusement « impossible parce qu’ils sont en vacances ou résident en dehors de la Russie ».

Ce courrier de la fédération russe est une fumisterie. Mais il est explosif. Il y a, dans la liste, deux titulaires de l’équipe nationale russe : les défenseurs Sergei Ignashevich et Mário Fernandes, qui jouent tous les deux au CSKA Moscou. La liste est si sensible qu’elle est transmise au président Gianni Infantino. « Cela ne veut pas dire en soi que ces personnes ont violé les règles antidopage, lui précise un cadre de la Fifa. Cela fera l’objet d’investigations complémentaires. »

 

‘’Je pense que la Fifa n’a jamais voulu d’enquête’’

Encore faudrait-il que la Fifa ouvre une enquête. Ce n’est toujours pas le cas. Le 16 janvier 2018, Richard McLaren contacte à nouveau le secrétariat de l’enquêtrice en chef du comité d’éthique, Claudia María Rojas. « Vous ne m’avez toujours pas envoyé de contrat. Je me demande s’il ne s’est pas perdu quelque part », ironise-t-il. La pique semble avoir fonctionné. Soudain, tout s’accélère. Un rendez-vous téléphonique est fixé le 22 janvier. Comme Rojas ne parle pas anglais et s’exprime en espagnol, un traducteur est mobilisé.

L’opération anti-McLaren est déclenchée dans la foulée. Trois jours après le coup de fil, le secrétariat de Rojas écrit au secrétaire général de l’Agence mondiale antidopage (AMA), Olivier Niggli, afin qu’il recommande à la Fifa «trois personnes ou sociétés indépendantes spécialisées dans les enquêtes sur le dopage ». C’est un affront à McLaren. Ses rapports réalisés en 2016 pour l’AMA sur ledopage russe ont été unanimement salués, et lui ont valu une reconnaissance mondiale. Personne n’est plus qualifié que lui pour enquêter sur le sujet. Dès lors, Rojas est devenue injoignable. « Est-ce que vous pourriez s’il vous plaît m’expliquer ce qui se passe », écrit McLaren à son secrétariat fin février 2018.

La « superamiga » indique par courriel à ses collaborateurs ce qu’ils doivent répondre à l’avocat canadien. Lors du coup de fil du 22 janvier, elle « n’a jamais dit à MacLaren que son protocole a été accepté ». Elle l’avait pourtant approuvé par écrit un mois plus tôt.

La procureure interne de la Fifa charge aussi son secrétariat d’informer McLaren qu’il ne frappe pas à la bonne porte : le comité d’éthique, dont Rojas est l’enquêtrice en chef et avec lequel il négocie depuis des mois, n’est pas chargé de l’affaire russe. Cette tâche incombe à l’unité antidopage de la Fifa. Car un an et demi après la remise du rapport McLaren de 2016, une enquête a fini par être ouverte par la Fifa, et confiée à l’unité antidopage. Ce qui présente un double avantage. Contrairement au comité d’éthique, cette unité n’est pas indépendante et est placée sous la responsabilité de l’administration de la Fifa, c’est-à-dire d’Infantino. Tout est sous contrôle. Pour parfaire le tout, l’unité antidopage est chargée de contrôler les joueurs. Il n’y aura donc aucune investigation sur Vitaly Mutko, le vice-premier ministre et ex-dirigeant de la Fifa suspecté d’être le maître d’oeuvre du système de blanchiment du dopage d’État en Russie.

L’ultime manoeuvre de la « superamiga » est un coup de maître. María Claudia Rojas s’est déchargée d’une affaire pourtant au coeur des missions du comité d’éthique. Et elle a empêché l’un des meilleurs enquêteurs antidopage du monde de mettre au jour des vérités qui dérangent au sujet du pays hôte de la Coupe du monde.

Quand nous montrons nos documents issus des Football Leaks à Richard McLaren, 73 ans, il opine : « Maintenant, je comprends pourquoi à certains moments je n’avais aucune nouvelle d’eux [le comité d’éthique de la Fifa – ndlr]. Il s’est passé des choses en coulisses que je n’ai pas remarquées. » Il se souvient parfaitement du coup de fil du 22 janvier 2018 avec Claudia María Rojas. McLaren était en vacances au ski dans le Colorado. Il avait programmé une alarme pour ne pas rater le rendez-vous à 8 h 30 du matin. « Elle parlait espagnol, un interprète traduisait. L’entretien a duré moins de dix minutes. »

Lors de cette conversation, McLaren a dit à Rojas que trois mois cruciaux avaient déjà été perdus. Au départ, il voulait terminer son enquête fin mars 2018, bien avant le début de la Coupe du monde le 14 juin. Il raconte qu’au téléphone, Rojas lui a dit qu’elle comptait toujours sur lui et qu’un contrat lui serait envoyé bientôt.

Nous lui montrons le mail de Rojas à son secrétariat, où elle écrit que lors de ce même coup de fil, elle « n’a jamais indiqué à MacLaren que son protocole a été accepté ». « Elle semble avoir une perception très sélective des événements, dit en souriant l’intéressé. Avec le recul, je pense que la Fifa n’a jamais voulu d’enquête. Et au final, c’est ce qu’ils ont obtenu. » Claudia María Rojas a refusé de répondre à nos questions. Nous n’avons reçu qu’un bref courriel du service de presse de la Fifa, indiquant que le comité d’éthique a « contacté d’autres fournisseurs de services au vu du montant de l’investissement nécessaire pour s’attacher les services de M. McLaren ». Au bout du compte, la Fifa a estimé qu’elle n’avait « pas besoin d’aide extérieure ». Le 22 mai 2018, trois semaines avant le Mondial, la Fifa a publié un communiqué sur les conclusions de ses « investigations suite aux rapports McLaren » de 2016. La Fifa affirme, sans rire, qu’elle a « pris contact avec le professeur McLaren pour lui demander des informations complémentaires et discuter de la méthode que la Fifa devait adopter ».

Verdict : aucun élément de preuve suffisant n’a été découvert attestant d’un possible dopage des joueurs de l’équipe nationale russe. L’enquête a donc été classée, avec l’« accord » de l’AMA. La Fifa dit également avoir réanalysé les échantillons des joueurs cités dans les rapports McLaren. « Tous les résultats ont été négatifs », et aucun signe de falsification des flacons d’urine n’a été détecté. Le dopage d’État russe a donc miraculeusement épargné le football.

Dans son communiqué, la Fifa ne dit pas un mot de la liste des onze footballeurs russes soupçonnés de dopage reçue en décembre 2017, dont les joueurs de l’équipe nationale Sergei Ignashevich et Mário Fernandes. Contactés par l’EIC, ils n’ont pas souhaité commenter. L’agence antidopage nous a répondu être tenue à la confidentialité. La fédération russe nous a confirmé avoir envoyé la liste des onze joueurs, précisant qu’au sujet d’Ignashevich et Fernandes, « il n’y avait aucune base pour les suspendre, […] aucune allégation à leur encontre ».

MEDIAPART

 

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