Publié le 15 Jul 2012 - 18:30
FOOTBALL-LIGUE 1

Les arbitres réaffirment leur opposition à toute reprise

 

Les arbitres de football qui réclamaient le paiement des reliquats de leurs honoraires avant de reprendre les sifflets, pour la fin de la Ligue 1 professionnelle, ont maintenu leur position après leur réunion statutaire tenue ce dimanche à Dakar.

 

"Nous excluons toute reprise des compétitions de la Ligue professionnelle jusqu’au paiement de toutes les sommes dues", a déclaré Oumar Diouck, membre de la commission formation de la Commission centrale des arbitres (CCA). Rappelant que les arbitres n’ont pas de problème avec la Fédération sénégalaise de football (FSF) qui "a toujours respecté ses engagements", il a avancé que "c’est au niveau de la ligue professionnelle que se posent les problèmes".

 

"Ils ont épongé le reliquat de la saison dernière (2010-2011) en ce début de saison et pour cette saison qui tire à sa fin, la LSFP n’avait payé que pour les trois premières journées", a relevé M. Diouck, estimant qu’il y a un risque que le même scénario se reproduise.

Et ça ne peut plus prospérer parce que les CRA et les Amicales d’arbitrage qui prêtaient aux arbitres sont aussi dans le rouge, a poursuivi M. Diouck, un ancien arbitre international.

 

Face à un premier boycott des arbitres qui avaient dénoncé, en plus des arriérés d’honoraires, le manque de sécurité dans les stades, la LSFP avait avancé mercredi dernier 20 millions de francs aux arbitres, soit la moitié du reliquat dû. Assis à côté de son ancien collègue du corps arbitral, Amadou François Guèye dit Francky informe que "les arbitres ne vont pas bouger s’ils ne reçoivent pas la totalité des honoraires dus".

 

"Nous maintenons nos exigences comme nous appelons les autorités sportives à prendre les mesures idoines pour renforcer la sécurité autour des matchs", a-t-il dit, rappelant les incidents qui ont émaillé la rencontre US Ouakam-Niary Tally (3 juillet dernier). Les forces de sécurité avaient fait usage de grenades lacrymogènes pour mettre fin à une bataille rangée entre supporters des deux camps qui s’est poursuivie jusqu’à la tribune officielle, poussant les dirigeants à fuir.

 

"Il pouvait y avoir mort d’homme", a estimé M. Guèye, ajoutant que ce qui s’est passé à Ziguinchor (jet de projectile sur un arbitre) est un incident mineur par rapport à ce qui s’est passé à Demba Diop. Lui emboîtant le pas, Ismaïla Diallo, membre de la CCA et ancien arbitre international d’appeler les dirigeants du football à prendre leurs responsabilités en permettant aux arbitres de faire correctement leur travail.

 

Et dans le cadre de la formation continue, il en appelle à la FSF "pour exiger avec nous, la présence d’un superviseur des arbitres sur les matchs de petites catégories". "La formation est continue chez nous et les arbitres qui sifflent les petites catégories ont besoin d’avoir un superviseur afin qu’ils puissent se rectifier et progresser", a-t-il par ailleurs ajouté.

 

 

APS

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