Publié le 6 Oct 2015 - 16:51
FORMATION DES ENSEIGNANTS A DISTANCE

500 maîtres à l’ère des tablettes

 

Les régions de Fatick et Kaolack sont retenues pour la phase expérimentale de l’Initiative francophone pour la formation à distance des maîtres (IFADEM). 500 enseignants vont en bénéficier grâce à des tablettes. Le ministre Serigne Mbaye Thiam et deux autres responsables de la francophonie ont fait face hier à la presse, à l’issue de la deuxième rentrée du comité de pilotage de l’IFADEM.

 

Le comité de pilotage de l’Initiative francophone pour la formation à distance des maîtres (IFADEM) a tenu sa deuxième réunion hier. Cette rencontre présidée par Serigne Mbaye Thiam regroupe les ministres de l’Education nationale de plusieurs pays. L’IFADEM a pour objectif d’assurer une éducation inclusive et équitable de qualité pour tous. Sa cible est les maîtres des zones reculées. Les initiateurs veulent renforcer les compétences professionnelles des instituteurs qui ont peu ou pas de formation initiale. L’autre but visé est l’amélioration des méthodes d’enseignement, grâce à des pratiques innovantes et l’introduction des Tics. Ce qui permet aux maîtres de suivre une formation sans pour autant avoir à se déplacer très souvent.

S’agissant du Sénégal, le projet est à sa phase pilote, indique le ministre de tutelle Serigne Mbaye Thiam. Fatick et Kaolack sont les régions retenues pour la phase expérimentale. A terme, 500 enseignants vont en bénéficier pour la période 2015/2018. Les bénéficiaires vont recevoir des tablettes dans lesquelles il y a les ressources numériques dont ils ont besoin. Ils peuvent donc suivre la formation en mode off line. Ce qui ne veut pas dire qu’ils n’ont pas besoin de connexion. Car, dès qu’ils se rendent dans un lieu où il y a l’internet, il y a une mise à jour automatique des fichiers.

Et justement, pour mieux être à jour, les maîtres ont besoin de cette connexion. L’IFADEM est consciente de cela. Certes, elle a construit des espaces numériques, mais le recteur de l’Agence universitaire de la francophonie Bernard Cerquiglini souligne qu’il y a nécessité d’avoir plus de points numériques. Plus d’effort est donc attendu, mais tout dépend de l’engagement des Etats, puisque ce sont eux qui occupent la première ligne en matière de financement.

Par ailleurs, il n’est pas dit que tout s’arrête au numérique dans ce programme. Le recteur Bernard a bien insisté sur l’intégration mais également la souplesse. Selon lui, il faut alterner la formation à distance avec des visites en classe et l’utilisation du support papier. Quant à l’Administrateur de l’OIF, Adama Ouane, il prône l’approche multi-partenariale et se réjouit de la perspective de voir l’organisation passer de sept à onze pays, et bientôt 15 avec l’intégration prochaine de quatre autres Etats. 

BABACAR WILLANE

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