Publié le 27 Jan 2012 - 17:43
FORMATION JUDICIAIRE

65 nouveaux greffiers formés par le CFJ

Ils sont passés du statut d'élèves à celui de greffiers. Après 24 mois de formation, ponctués par des stages et des évaluations de haute facture, ils sont à l'arrivée 65 élèves greffiers à quitter le Centre de Formation Judiciaire avec leur parchemin. Une performance, selon le directeur dudit centre qui a estimé le taux de sélectivité du concours d'entrée à 2,8%.

 

 

Mamadou Diakhaté a signifié que le concours gagne en prestige car il n'est plus uniquement convoité par les jeunes bacheliers mais aussi celle de titulaires de maîtrise et de DEA. ''L'importance de cette cérémonie...se mesure à l'appréciation du sacre que constitue l'obtention d'un diplôme après avoir subi plusieurs années de labeur, de stress et d'épreuves'', a attesté M. Diakhaté.

 

 

Ainsi, cette deuxième édition de cérémonie de fin de formation des élèves greffiers a été l'occasion pour le ministre de la Justice Cheikh Tidiane Sy d'apprécier les dispositions du nouveau directeur de l’École Nationale d'Administration pour faciliter la cohabitation des deux institutions qui partagent les mêmes enceintes.

 

 

Aux nouveaux greffiers, le ministre a rappelé l'importance de la mission qui leur est assignée en tant qu'auxiliaires de justice. Cette mission, a-t-il dit, consiste à transcrire les débats d'audience, à dresser des procès-verbaux et à formaliser les décisions du tribunal. ''Vous devez donc veiller à ce que vos actions et votre conduite dans la vie professionnelle et privée ne porte pas atteinte à la confiance du public en la justice'', leur a-t-il conseillé.

 

 

Le garde des Sceaux indiquera par la suite que ''la confiance et la crédibilité se méritent, voilà pourquoi le respect des règles déontologiques s'impose à chaque membre du corps judiciaire''. Des valeurs incarnées par la marraine de la promotion, feu Maître Hassina Ba, ancien greffier au tribunal de première instance de Dakar.

 

 

Modou Diakhoumpa : pas surpris d'être major

 

 

Avec plus de 16 de moyenne, Modou Diakhoumpa est sorti major de cette promotion 2011. Pas surpris, de son rang, il a confié que ce résultat, il le doit à une année de travail intense et de prières.''C'est pas une surprise. J'ai bien travaillé durant l'année et beaucoup prier'', a-t-il avoué.

 

S'il admet que ''rendre la justice est difficile pour les juges et pour les greffiers'', il est quand même convaincu que son insertion dans le milieu professionnel ne lui causera pas de problème, comptant sur plus de dix ans d'expérience capitalisés en tant qu'enseignant. Sa principale recommandation aux autorités est de doter le CFJ de moyens et de trouver une solution au problème d’exiguïté auquel le centre est confronté.

 

ANTOINE DE PADOU

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