Publié le 9 May 2015 - 02:42
FORUM FONCIER MONDIAL

700 participants attendus à Dakar

 

Dakar sera la capitale du foncier mondial à partir de mardi prochain. Un point de presse introductif a été organisé hier à la fondation Rosa Luxembourg  pour évoquer les sujets qui y seront traités.

 

Après le Forum social mondial en 2011, Dakar accueille le Forum foncier mondial (FFM) du 12 au 16 mai prochain avec comme objectif d’échanger sur les idées et expériences des divers pays et les capitaliser à l’interne. Une occasion d’aborder les différentes  spécificités du foncier mondial, et  sénégalais en particulier, avec tous les acteurs concernés. ‘‘Notre objectif est de mettre toutes ces parties prenantes autour d’une même table. Ce qui va servir à enrichir le processus de réforme foncière dans lequel le Sénégal s’est engagé.

Les conclusions et enseignements qui  sortiront du forum seront reversés dans le processus de réforme foncière en cours’’, déclare le secrétaire exécutif de l’institut panafricain pour la citoyenneté, les consommateurs et le développement, Cicodev Africa, Amadou Kanouté. D’ailleurs une session des participants sénégalais est prévu le dernier jour, consacré exclusivement aux particularités du foncier national. Une occasion pour le pays de présenter sa démarche d’élaboration de la réforme et de s’engager dans une gestion inclusive et transparente. Des conclusions qui serviront à enrichir le rapport de la Commission nationale de réforme foncière (CNRF), attendu en décembre. Son président, Moustapha Sourang est d’ailleurs le président du comité d’organisation de ce forum.

 Le FFM est organisé par la Coalition internationale pour l’accès à la terre (ILC, sigle anglais), qui verra la participation de 700 personnes de 90 pays, du secteur privé, des partenaires techniques et financiers, des organisations paysannes, des organisations de la société civile…. ‘‘La terre n’est pas une ressource renouvelable, et nous sommes pour une sécurisation foncière en faveur des pauvres. Avec l’implication du secteur privé, il faudra de la transparence pour une implication des communautés concernées’’, a déclaré le directeur de l’ILC, Michael Taylor.

Après la dénonciation, les propositions

Un échange de fertilisation croisée des expériences que les acteurs veulent mettre à profit. Mais dans la démarche, les organisations de la société civile assurent avoir changé d’approche de lutte pour une meilleure prise en charge des questions foncières. Après la stratégie de dénonciation, surtout en 2010-2011 de l’octroi de 650 000 hectares de terres à 17 privés nationaux et étrangers, soit 16% des terres cultivables, Amadou Kanouté estime que le temps est venu de porter un autre combat. ‘’Le Sénégal a dépassé l’étape de dénonciation de la mauvaise gestion foncière. En 2015, nous  en sommes à celle de proposition. Toutes les  demandes de moratoires sur les terres que nous avons faites à la Commission nationale de réforme foncière (CNRF), nous les avons déjà obtenues.’’

 Pour le secrétaire exécutif de Cicodev, il sera question de trouver le juste milieu entre les aspirations des communautés impactées et les investisseurs qui ont besoin des terres. La rencontre gagne en succès puisqu’après les 80 participants de la première édition en Ouganda et les 250 pour celle de Guatemala, Dakar va accueillir plus de 700 participants.

Ousmane Laye Diop

 

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