Publié le 18 Nov 2013 - 08:01
FRÉQUENCES TÉLÉ

l’Etat nettoie le secteur

 

C’est à un grand nettoyage que s’attelle l’Agence de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP). Depuis une dizaine de jours, son Directeur général, Abou Lô, envoie des lettres à des personnalités du régime pour leur retirer des fréquences de télévision. Comme explications de sa décision, l’ARTP avance les conditions nébuleuses d’attribution et le non respect des critères établis pour pouvoir en bénéficier. Les téléspectateurs ont dû remarquer ces derniers mois une profusion de stations qui tombaient comme par enchantement du ciel. Et il y en a pour tous les goûts, surtout des religieux, des commerciaux et des…indéfinissables. Certaines de ces fréquences étaient déjà exploitées, et d’autres pas. Il semble que les attributaires originels en aient réattribué une bonne partie à des tiers. Il y a lieu de souligner que ces fameuses licences ont été attribuées peu avant la campagne électorale qui a précédé la chute du régime libéral de Me Abdoulaye Wade.

Et on tombe des nues à l’identification des fameux attributaires. On y retrouve naturellement des pontes du «Sopi» en fin de course et des hommes d’affaires proches de l’ancien président de la République : les ex-ministres Thierno Lô (Environnement), Moustapha Guirassy (Communication), Farba Senghor (Agriculture puis Transports aériens), sont les anciens membres du gouvernement concernés. Toutefois, nos sources avancent que Moustapha Guirassy, actuel maire de Kédougou, aurait rétrocédé «sa» fréquence à un célèbre patron de presse de la place déjà propriétaire d’un quotidien, d’une station FM, d’une chaîne de télévision et d’une agence de communication. C’est la dernière née des stations, «Banlieue TV», et qui a commencé à faire ses tests d’émission. De l'étincelle dans l'air…

 

Section: