Publié le 6 Jul 2012 - 16:16
FRANCE-CÔTE D'IVOIRE-PROCÈS

Une "caravane de la liberté" pour Gbagbo

 

Le CRI-Panafricain, qui se présente comme "défenseur de la démocratie en Afrique", a lancé vendredi à Lille une "caravane de la liberté", itinérante à travers la France en soutien à l`ancien président ivoirien Laurent Gbabgo, avant son procès devant la Cour pénale internationale (CPI).

Une groupe d`une dizaine de personnes a déployé sur la parvis de la mairie de Lille une banderole à l`effigie de Laurent Ggbago sur laquelle était écrit "Président légal et légitime de la République de Côte d`Ivoire". "C`est une pétition ambulante", a expliqué Abel Naki, président du Cri-Panafricain.

Le départ de Lille est à la fois pratique, la "caravane" se déplaçant du nord au sud, mais également "symbolique". "Le nord c`est symbolique parce que la rébellion chez nous a commencé dans le nord de la Côte d`Ivoire", a dit Abel Naki. "A Lille aussi, il y a Martine Aubry, qui est socialiste. Comme Laurent Gbagbo, c`est un socialiste, un démocrate", a-t-il ajouté.

 

L`organisation dénonce "l`injustice" en Côte d`Ivoire. "Il y a eu une élection comme en France pour François Hollande, le Conseil constitutionnel l`a déclaré président. En Côte d`Ivoire, le Conseil constitutionnel a proclamé Laurent Gbagbo président. Malgré cela Nicolas Sarkozy a tenu coûte que coûte (...) à enlever Laurant Gbagbo du pouvoir et mettre (Alassane) Ouattara avec la complicité de la communauté internationale", a affirmé Abel Naki. La caravane se déplacera du 6 juillet au 11 août. Le 13, le collectif déploiera sa banderole, à La Haye, au premier jour du procès de l`ancien président ivoirien. Premier ex-chef d`Etat remis à la CPI, Laurent Gbagbo, écroué à la Haye depuis novembre 2011, est soupçonné par la CPI d`être "co-auteur indirect" de crimes contre l`humanité commis pendant les violences post-électorales de 2010-2011. Son refus de céder le pouvoir à son rival élu, l`actuel président Alassane Ouattara, avait plongé le pays dans une crise qui avait fait 3.000 morts.

Abidjan.net

 

 

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