Publié le 20 Nov 2014 - 19:22
FRANCE

Le Parti socialiste en crise

 

L'ambiance est morose au Parti socialiste qui a décidé d'organiser son prochain congrès en juin 2015. Soit entre les deux échéances électorales tant redoutées, départementale en mars et régionale en fin d'année, où le parti risque de subir une nouvelle déroute. Une véritable épée de Damocles au-dessus de la tête des élus qui les incite à essayer de sauver les meubles.

Après la claque des municipales et des européennes, le Parti socialiste s'apprête à encaisser un nouvel échec en 2015. L'espoir de limiter la casse lors de scrutins départementaux et régionaux semble même tellement faible que certains élus anticipent déjà en adoptant des stratégies de reconversion.

Ainsi, François Lamy, ancien ministre de la Ville dans le gouvernement de Jean-Marc Ayrault, élu de l'Essonne, vient de rejoindre Martine Aubry, dont il est proche, à Lille. Avec en ligne de mire : une place sur la liste pour les régionales dans le Nord, en 2015.
Un cadre du Parti socialiste y voit le début d'un « grand sauve qui peut  ».

Il est vrai que les socialistes qui ont déjà perdu de nombreuses places d'élus dans les conseils municipaux en mars dernier, risquent d'en perdre encore plus dans les départements et dans les régions où ils étaient jusqu'ici largement majoritaires.

A mi-mandat et alors que la politique du gouvernement n'a pas produit les résultats escomptés, c'est donc la déception et la crainte qui dominent au PS. Il n'est pas sûr que le travail de remobilisation lancé par Jean-Christophe Cambadélis avec les états généraux qui doivent se conclure début décembre et la préparation du congrès de juin 2015 permettent d'inverser la tendance.

 

 

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