Publié le 25 Nov 2014 - 16:49
FRANCOPHONIE ET MEDIAS

La valse de la presse 

 

Les groupes de presse sont nombreux à avoir dressé leurs stands pour l’ouverture du village de la francophonie. Entre délocalisation des activités, promotions de projets, et visibilité commerciale ; les acteurs se prononcent.

 

Danis Michaux, enseignante au Nord-est du Nouveau Brunswick

Acadipédia est une radio qui est diffusée par les jeunes et c’est aussi un blog où les enfants peuvent écrire et recevoir des commentaires et puis nous avons le wiki, qui est un peu basé sur wikipédia. C’est un projet de la province du Nouveau-Brunswick et certains pays partenaires comme le Mali nous accompagne. Nous avons établi des contacts au Sénégal, donc ça devrait se faire bientôt. Je sais que mes collègues qui vivent au sud de la province ont beaucoup de difficultés à encourager les  élèves à parler français. Nous avons un bon projet car nous insistons sur le choix et l’articulation des mots avant toute parution. Il y a un énorme potentiel avec ce projet ici. Nous produisons des émissions télé que nous diffusons sur le web.

Oulimata Goudiaby, correspondante des amis du « Monde diplomatique »

Ce journal est d’abord francophone, bien qu’il soit édité en  30 langues. On se trouve dans cet espace, et c’est à ce titre que nous avons pensé légitimement être à cet événement. Le « Monde diplomatique » est l’un des rares journaux qui a une ligne éditoriale indépendante. On n’est pas avec tel ou tel régime, on expose l’information telle qu’elle est avec des recherches, des statistiques, des tendances, qui se rapprochent le plus de la réalité. Le journal ne délocalise pas ses activités. 

Maïmouna Dembélé, journaliste à Vibe radio 

Le groupe Lagardère existe en Afrique du Sud depuis très longtemps et Vibe radio existe depuis une vingtaine d’années en Russie, donc le groupe a l’habitude de délocaliser ses activités. Le Sénégal est un hub, c’est une ouverture en Afrique de l’ouest donc il fallait démarrer par ici. Mais cela fait deux à trois ans que les responsables couraient derrière une licence qui n’est pas facile à obtenir. On va s’ouvrir et faire autre chose. On a investi plus gros que certains médias qui sont là depuis plusieurs années. Notre objectif est d’être numéro 1.

Sophie Lacroix, directrice des initiatives et des relations stratégiques au ministère de l’Education et de la Petite Enfance du Nouveau-Brunswick (Canada)

Dans le Canada, on a 10 provinces et des territoires, et le Québec et le Nouveau Brunswick sont des Etats différents. On fait partie du Canada, mais on fonctionne différemment. Dans cette province 30 % de la population est francophone, et on travaille à développer des moyens de garder la langue vivante. On a une politique d’aménagement linguistique et culturel pour préserver cette langue et l’alimenter.

C’est un plan pour l’éducation et c’est un partenariat avec tout le système éducatif et des axes d’intervention, comme la petite enfance. On vise aussi la construction identitaire et le travail sur la recherche dans le système éducatif. Dans les écoles anglaises, les enfants ne deviennent pas bilingues, tandis que s’ils viennent dans les nôtres, ils le sont. Nous voyons le nombre d’écoles diminuer mais notre objectif immédiat est de sauver la vitalité de la langue française. Nous sommes là pour la promouvoir.

 

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