Publié le 6 Dec 2019 - 09:24

FRAPP

 

Le Secrétariat exécutif national du front pour une révolution anti-impérialiste populaire et panafricaine (Frapp) appelle à manifester vendredi prochain. ‘‘Aujourd’hui plus que jamais, nous tenons à exercer notre droit de manifester et appelons tout le peuple sénégalais à se tenir debout et à venir manifester le 13 décembre 2019 son refus de voir ses droits économiques et sociaux enterrés par une hausse aussi injuste’’, a-t-il déclaré hier dans un communiqué.

Un appel qui fait également écho à un autre combat, celui contre la privation des libertés civiques. Le Frapp dénonce ainsi ‘‘la tempête judiciaire’’ qui s’abat sur les résistants qui ont exercé leur droit constitutionnel de marche. ‘‘Lorsque que le gouvernement viole les droits du peuple, la résistance devient un devoir. C’est fort de ce constat que des citoyens ont voulu se réapproprier leur droit à manifester vidé de toute substance par le préfet de Dakar, qui a voulu, encore une fois de trop, imposer un itinéraire’’.

...Ces membres de Frapp ne comprennent pas que les militants du frère du chef de l’Etat aient protesté devant les grilles du Palais sans problème, alors qu’eux sont poursuivis sans relâche. ‘‘Si on devait retenir une seule marque de décadence de notre système judiciaire, ce serait probablement le ‘‘deux poids, deux mesures’’ systématiquement pratiqué contre ceux qui ne sont pas d'accord avec le régime en place. C’est la crédibilité de la justice qui est en jeu derrière cette distorsion flagrante de l’égalité de traitement’’. Guy Marius Sagna, le professeur Babacar Diop et six autres personnes sont sous mandat de dépôt, depuis mercredi. Ils ont entamé une grève de faim en guise protestation. Seule une personne a bénéficié d’une liberté provisoire. Les manifestants pourraient être poursuivis pour troubles à l’ordre public, attroupement, participation à une manifestation non autorisée et rébellion et violences contre un agent dans l’exercice de ses fonctions.  

 

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