Publié le 12 Jul 2018 - 09:17
FRAUDE AU BACCALAUREAT

Jour de vérité pour les fraudeurs 

 

Alors que les résultats du Bac technique sont encourageants dans l'ensemble, une délibération particulière attend d'autres bacheliers et professeurs. Ceux qui avaient fraudé à la session de 2017. Sauf prorogation, le procès va connaître son dénouement aujourd’hui. Les 24 mai, 8 juin et 21 juin derniers, le dossier avait été renvoyé, car toutes les citations n’étaient pas rentrées. Il s’y ajoute que les témoins Alain Christian Bassène, Bocar Traoré et Babou Diaham, ex-directeur de l’Office du Bac, étaient absents et le président Magatte Diop voulait leur comparution. Dans cette affaire, 39 personnes impliquées dans le scandale de la fraude au Baccalauréat 2017 vont passer à l’examen de blanchiment par la justice. Le Parquet, sous la houlette du substitut Pape Ismaïla Diallo, veut qu’ils soient tous déclarés coupables.

Les peines requises varient entre 6 mois ferme et 5 ans ferme. La seule peine de 6 mois ferme assortie d’une amende ferme de 200 000 F CFA demandée, est requise contre Djibril Kébé pour les faits d’escroquerie. Pour les autres peines, c’est en fonction de la répartition des prévenus faite le ministère public au cours de son réquisitoire. A ce titre, il a demandé que les candidats ‘’qui aiment la facilité’’ en se procurant des épreuves soient condamnés à 2 ans de sursis pour association de malfaiteurs et 1 an de sursis pour fraude. Leurs camarades et proches qui, ‘’au lieu de les conseiller, les ont aidés à tricher’’ méritent 2 ans assortis du sursis pour complicité. En revanche, les prévenus qui ont déboursé de l’argent risquent 2 ans ferme avec une amende de 1 million. Il s’agit de Mame Diarra Niang, Diatta Diakhaté, Fatou Bakhoum et Ndew Badiane. Les deux dernières ont eu le Bac en 2016. Les nommés Dame Lô et Abdel Guiro risquent 1 an et une amende ferme de 1 million.

Contre les professeurs qui ont traité les sujets au profit des candidats fraudeurs, le ministère public veut qu’ils soient condamnés à 3 ans ferme et à une amende de 2 millions. Le professeur Abdoulaye Ndour encourt 2 ans et 1 million d’amende pour blanchiment. La plus longue peine est demandée contre le proviseur Mamadou Djibril Dia. Désigné comme le cerveau de cette affaire, 5 ans ferme et une amende de 5 millions planent sur sa tête. Outre les peines, le parquetier a requis des sanctions civiques contre les quatre enseignants. Il a demandé que Mamadou Djibril Dia, proviseur de Kahone, Papa Omar Mboup et Saliou Sarr, respectivement professeurs de français et d’anglais au lycée de Kaolack et Abdoulaye Ndour professeur de français aux Cours privés Machallah soient déchus de leurs droits civiques pour une durée de 10 ans.

 

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