Publié le 5 May 2016 - 00:10
FREQUENCE DE L’ASTHME AU SENEGAL

7 000 cas répertoriés en 2014 

 

Le nombre de patients souffrant de l’asthme augmente de façon exponentielle dans le monde. Au Sénégal, 7 000 cas ont été répertoriés en 2014. Avec la cherté des médicaments, les patients demandent un soutien de l’État.

 

L’asthme est un véritable  problème de santé publique du fait de sa fréquence, de sa mortalité et de son poids économique. Le nombre augmente régulièrement. Les données du service informatique du ministère de la Santé font état d’environ 3 500 cas de patients suspects d’avoir fait un asthme en 2011. En 2014, elles ont relevé plus de 7 000 cas. L’annonce a été faite hier par le chef de Service de pneumologie de l’hôpital Fann, le Professeur Nafissatou Oumar Touré, au cours d’une conférence de presse en prélude à la Journée mondiale de l’asthme.

Cette  maladie chronique touche tous les âges particulièrement les sujets jeunes. Les 3/4 des asthmatiques ont eu leur première crise  avant l’âge de 20 ans. Selon le pneumologue, il y a une croissance assez importante quasiment un doublement de la population de personnes asthmatiques. Et de l’avis du Professeur Touré, cela est lié à plusieurs facteurs aussi bien d’ordre génétique qu’environnemental. ‘’Parmi cette pollution de l’air intérieur, il y a la notion de tabagisme, il y a également la notion d’utilisation d’encens que les femmes aiment bien faire dans les maisons. Ce sont des gens que nous recevons dans des états qui peuvent être difficile à gérer, mais ce sont des problèmes que nous pouvons contrôler. L’asthme ne guérit pas, mais il peut être contrôlé’’, a expliqué Pr Touré.

Les asthmatiques demandent le soutien de l’Etat

Pour la spécialiste de cette maladie, la base du contrôle de l’asthme, c’est essentiellement l’éducation thérapeutique. Il s’agit dans cette éducation d’apprendre aux patients à connaître leur maladie, à savoir ce qui déclenche une crise d’asthme, comment l’éviter et par rapport au traitement qu’ils doivent prendre. ‘’Il y a des décès aussi bien sur le plan mondial qu’au niveau local. L’asthme peut tuer. Il tue si on ne le prend pas en charge et si on ne se fait pas suivre correctement. Dans le monde, entre 2012 et 2013, il y avait environ 250 mille décès répertoriés et la majorité, près de 80%, sont survenus dans les pays en développement. Cela rapporte d’énormes  soucis pour ces pays qui ont besoin de sujets jeunes’’, a-t-elle précisé.

Le président de l’Association national de soutien aux asthmatiques du Sénégal (ANSAS), Khar Mbaye, a lancé un appel de soutien aux autorités pour la subvention de leurs traitements. ‘’Les pompes et les médicaments sont chers. Nous achetions la pompe à 30 mille francs CFA. Tout le monde n’a pas les moyens pour l’acheter. Il faut que les autorités nous aident et nous assistent dans la prise en charge’’, a-t-il souhaité.

VIVIANE DIATTA

 

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