Publié le 21 Sep 2016 - 01:15
FURIEUX CONTRE LE MINISTRE DE LA FONCTION PUBLIQUE

Le Sytjust paralyse les tribunaux pour 3 jours

 

En plus de fonctionner au ralenti, à cause des vacances judiciaires, les tribunaux sénégalais sont paralysés, depuis hier et ce jusqu’à demain. Car, le Syndicat des travailleurs de la justice (Sytjust) a décrété une grève de 72 heures. Le Sytjust a ainsi mis à exécution son troisième plan d’action et impute la faute au ministre de la Fonction publique et au Directeur de la Fonction publique.

Nous sommes en grève et les responsables sont le ministre de la Fonction publique et le Directeur qui ont eu l’outrecuidance de changer les termes de la négociation’’, a soutenu hier face à la presse, Me El Hadj Ayé Boun Malick Diop, le secrétaire général du Sytjust. Le greffier et ses camarades membres du Bureau Exécutif national du Sytjust digèrent toujours mal le fait d’avoir été snobés, le 8 septembre dernier, par les techniciens dudit ministère qu’ils devaient rencontrer dans le cadre d’une réunion technique consacrée à l’étude et à la discussion des projets de statut des travailleurs de la justice. Mais ce jour-là, les travailleurs de la justice s’étaient retrouvés dans la salle de réunion et avaient été obligés de rentrer, après une heure d’attente.

Leur colère a été exacerbée par la sortie du ministre qui a soutenu que le Sytjust n’était pas convié à cette réunion. Pour les travailleurs de la justice, l’attitude du ministère s’assimile à ‘’du sabotage pure et simple’’ et ils ne comptent pas laisser des fonctionnaires, comme eux, réduire à néant tous les efforts faits jusque-là dans ‘’le sens de l’amélioration de la qualité du service public de la justice’’.  

 ‘’Le ministre s’est débiné. Nous entendons assurer un suivi correct des efforts, car nous assistons à une perte de crédit due à des fanfaronnades’’, a  renchéri le chargé de communication du Sytjust, Me Ameth Touré. Le greffier de soutenir : ‘’Suite aux impairs causés par le ministère, la question que nous nous posons est : ‘’est-ce que nous avons des gens responsables ?’’. Répondant à sa question, il a martelé qu’ils sont en face d’interlocuteurs dont la crédibilité est entachée.  Me Diop ajoute que, c’est à cause de cette situation qu’ils ont saisi le Premier ministre, car ils n’ont plus confiance.

 

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