Publié le 16 Aug 2012 - 22:05
GAMBIE

Condamnations après la fermeture d'une radio privée

 

Le syndicat de la presse de Gambie et un parti d'opposition ont condamné jeudi à Banjul la fermeture de Teranga FM, une radio privée accusée d'avoir diffusé une revue de la presse privée gambienne.

 

Le syndicat de la presse s'est déclaré dans un communiqué "profondément préoccupé par la fermeture de la radio, qui constitue une affront au processus de démocratisation en Gambie". Le Congrès moral de Gambie (GMC), l'un des trois principaux partis d'opposition, a estimé lui que "les attaques implacables et continues" contre les medias privés "s'apparentent à une guérilla" et "doivent cesser", indique une déclaration du GMC.

 

Ce parti "condamne dans les termes les plus forts qui soient cette dernière escalade inacceptable dans la persécution des medias, qui est à la fois anticontitutionnelle et s'oppose aux obligations internationales de la Gambie". Mardi soir, des membres des services de renseignements se sont rendus au siège de Teranga FM, où ils ont notifié à la direction la décision de fermer la radio pour n'avoir pas arrêté la revue quotidienne de la presse indépendante et privée.

 

En janvier 2011, Teranga FM avait déjà été contrainte au silence pour la même raison. Elle avait été autorisée à reprendre ses émissions en contrepartie de la suspension de la revue de la presse dans les principales langues nationales. Ce programme était l'un des plus suivis par les Gambiens, en majorité incapables de lire les journaux car analphabètes.

 

Des organisations de défense des droits de l'Homme et de la liberté de la presse dénoncent régulièrement les violations de la liberté de la presse et de la liberté d'expression en Gambie, pays anglophone d'Afrique de l'Ouest dirigé d'une main de fer depuis 1994 par Yahya Jammeh. Ces dernières années, des ONG ont fustigé des cas d'assassinats et de disparitions de journalistes en Gambie.

 

Jeuneafrique

 

 

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