Publié le 17 Sep 2012 - 22:30
GAMBIE

Le président Jammeh accusé de ''menaces de mort'' contre un journaliste sénégalais

 

La Ligue sénégalaise des droits humains (LSDH), la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (RADDHO) et la section sénégalaise d’Amnesty International (AI/Sénégal) ont fait état, lundi, de ''menaces de mort'' du président gambien Yahya Jammeh visant le journaliste sénégalais Pape Alé Niang.

 

Dans un communiqué reçu à l’APS, les trois organisations ''condamnent de la façon la plus ferme les menaces de mort proférées par le président gambien, Monsieur Yahya Jammeh à l’encontre de Pape Alé Niang, journaliste sénégalais, du fait simplement de l’exercice de [sa] liberté d’expression''.

 

''J’ai dit dans Freedom Newspaper (privé) qu’il appartient aux Gambiens de résoudre eux-mêmes leurs problèmes. Il paraît que ça a dérangé le régime. Et j’ai appris par le canal du journal que Jammeh a donné des instructions me déclarant +persona non grata+ en Gambie'', a expliqué à l’APS Pape Alé Niang, qui travaille pour la télévision sénégalaise 2STV (privée). ''N’étant pas allé en Gambie, je ne peux pas vérifier s’il (Jammeh) a donné des instructions me concernant ou pas. Mais, si j’ai une mission en Gambie, je serai là-bas'', a encore dit le journaliste, dans un entretien téléphonique.

 

''Ce jalon supplémentaire de l’escalade de la violence enclenchée par le président Yahya Jammeh prouve à suffisance que seules des sanctions politiques et économiques fortes et des mesures judiciaires contraignantes peuvent être de nature à le ramener à la raison'', déclarent la LSDH, la RADDHO et AI/Sénégal. Elles ''appellent une nouvelle fois le président Yaya Jammeh au respect de l’intégrité physique et corporelle des personnes vivant en Gambie ou ailleurs et des libertés fondamentales garanties par les conventions internationales pertinentes en matière de droits humains''.

 

Fin août, le président Jammeh a fait exécuter neuf personnes condamnées à mort par les juridictions gambiennes. Parmi elles se trouvaient deux Sénégalais. Le chef de l’Etat sénégalais Macky Sall avait dénoncé un ''acte ignoble'' et ''le mépris des autorités gambiennes à l’égard du Sénégal''.

 

APS

 

 

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