Publié le 17 Feb 2018 - 00:20
GESTION DES DECHETS PLASTIQUES

Sonatel et Proplast industrie misent sur les kiosques plastiques 

 

Transformer la contrainte écologique des déchets plastiques en opportunité économique. C’est la finalité de la convention de partenariat signée hier entre la Sonatel et l’entreprise Proplast industrie, à la Mairie de Yoff, première collectivité locale d’expérimentation et bénéficiaire de ce projet.

 

Dans le cadre de sa politique de Responsabilité sociétale, la Sonatel et l’entreprise Proplast industrie ont paraphé hier une convention de partenariat visant à apporter une réponse à la fois économique et écologique des déchets plastiques. Ce qui passe par l’installation de plusieurs kiosques écologiques appelées ‘’recuplast’’, à travers tout le pays. ‘’Le point recuplast est un kiosque pour acheter, mais aussi, pour y vendre de produits du recyclage. L’ambition de recuplast est de proposer, par le travail de la récupération et du recyclage des déchets plastiques, des emplois verts stables afin d’offrir aux populations la possibilité de gagner leur vie par un travail décent et utile. Nous voulons aussi apporter une réponse économique et écologique, en utilisant une matière première secondaire locale et de qualité pour la fabrication de produits plastiques recyclés, notamment des poubelles, des corbeilles, des pelles etc.’’, a expliqué le directeur général de l’entreprise Proplast industrie.

Selon Macoumba Diagne, avec recuplast, la gestion des déchets plastiques devient une opportunité économique et non une contrainte environnementale. A terme, le projet vise l’installation de 50 points recuplasts par an, la collecte de 3 000 tonnes de déchets plastiques par an  et la création de 500 emplois directs et indirects par an.  Dans la phase pilote, 12 points recuplasts seront installés à travers le territoire national. ‘’Le péril plastique est devenu un phénomène national voire mondial. Il représente l’une des formes les plus visibles de la dégradation de notre environnement. Il est vrai aujourd’hui que ces plastiques sont partout à tel point qu’ils sont devenus un décor banal de notre cadre de vie. Ils jalonnent nos axes routiers, les artères principales et les jardins publics’’, a constaté le directeur général de Proplast.

Cette prolifération des déchets plastiques, croit-il, préoccupent les pouvoirs publics au plus haut niveau. D’où le vote de la loi n°042015 relative à la question de production, de l’importation, de la distribution et de l’utilisation des sachets plastiques de faible micronnage. Au-delà de l’interdiction, cette loi promeut aussi la gestion écologique et rationnelle des déchets plastiques au Sénégal. Sauf que son application reste encore un gros point noir. A en croire les responsables signataires de ce protocole de partenariat, la mise en place d’un réseau de points récuplast va amorcer la première réponse à la grande question que constitue la pollution de notre environnement.  Pour le ministre-maire de Yoff, ce projet va permettre aux populations de sa municipalité d’avoir un revenu extrêmement important en monnayant leurs déchets plastiques en argent orange money.

Mieux, au-delà de la question des déchets plastiques, souligne Abdoulaye Diouf Sarr, il y a la question de la lutte contre l’ensablement qui doit être attaquée. Il lance un appel à la Sonatel pour le pavoisement des trottoirs de Yoff. 

MAMADOU YAYA BALDE

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