Publié le 11 Jul 2018 - 20:43
GESTION DES PASSERELLES PROFESSIONNELLES

Le G6 dénonce une arnaque

 

Les leaders du G6 accusent le ministre Serigne Mbaye Thiam d’avoir ‘’fixé en catimini’’ les quotas sur les passerelles professionnelles. Après avoir saisi le PM, ils promettent d’agir, si le gouvernement ne réagit pas.

 

Le comportement du ministre de l’Education nationale à propos du protocole d’accords, en particulier des passerelles professionnelles des enseignants, dont le concours se tient aujourd'hui, frise l’arnaque. Tel est le sentiment du G6 qui tenait hier une conférence de presse au siège du Sels/A, à l’issue d’une plénière qui avait regroupé l’ensemble des responsables de la coalition. Abdoulaye Ndoye du Cusems estime que les enseignants sont en train d’être floués par Serigne Mbaye Thiam qui viole les accords signés le 30 avril dernier. ‘’Il ne respecte pas les enseignants et, par ricochet, le peuple sénégalais, en nous cachant la vérité à propos des passerelles professionnelles. C’est de façon éhontée qu’il nous a caché des informations capitales relatives aux quotas dont il était en possession’’, s’offusque-t-il.

Sawrou Sène, Sg du Saemss, accuse le ministère d’avoir ‘’déterminé et transmis en catimini’’ les quotas sur les passerelles au ministère de l’Enseignement supérieur, depuis le 10 avril 2018, avant de signer deux semaines plus tard, le 30 avril 2018, des accords qui veulent que ces mêmes quotas soient discutés avec les syndicats.

Les enseignants regrettent ‘’une absence de concertations’’ et dénoncent une ‘’démarche cavalière du gouvernement’’. Ainsi, le G6 exige ‘’le gel du processus de mise en œuvre des passerelles professionnelles jusqu’à nouvel ordre, la tenue d’un atelier de partage avec le ministère de l’Education nationale sur la question, le relèvement considérable des quotas jugés insignifiants (67) parce que ne respectant nullement le droit à la mobilité professionnelle des enseignants du moyen secondaire, et l’application stricte des passerelles’’.

En outre, les leaders du G6 ont révélé avoir saisi officiellement le Premier ministre pour arbitrage, en sa qualité de garant des accords. Toutefois, ils ont fait savoir que les médiateurs et autres bonnes volontés doivent interpeller l’Etat face à la tentative de violation des accords. ‘’Les partenaires doivent aussi prendre leurs responsabilités, parce que le protocole a été signé à la fois par les formations syndicales, le gouvernement et le Haut conseil du dialogue social. Aujourd’hui, aussi bien les parents d’élèves et les partenaires doivent se prononcer’’, a laissé entendre Abdoulaye Ndoye. Si le gouvernement persiste, les syndicalistes promettent de se retrouver entre organisations pour ‘’prendre la meilleure décision possible’’. Ils  demandent également  des comptes sur l’argent collecté des inscriptions au concours.

PAPE MOUSSA GUEYE

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