Publié le 24 Jan 2012 - 17:13
GESTION FONCIÈRE A SANGALKAM

C'est la guerre des piques entre société civile et jeunes politiques

L’ancienne communauté rurale de Sangalkam souffre de la spéculation foncière. Tel est l’avis des membres de Vision alternative, un mouvement citoyen qui se veut défenseur des intérêts de la collectivité locale. De l’avis de leur coordonnateur monsieur Djiby Diagne, ''les Sangalkamois vivent un sort peu enviable, pendant longtemps expropriés, notamment par les autorités locales''. Ceux qui ont tenu le pouvoir local dans le passé ''n’ont réussi qu’à gérer des intérêts partisans, le népotisme, la spéculation foncière (…) en exploitant l’ignorance des population.''

 

En conférence de presse hier au siège de la mission chinoise de Sangalkam, Vision alternative en appelle au ministre chargé de la Décentralisation ''pour la publication de l’audit sur le foncier dans l’ancienne communauté rurale pour situer les responsabilités sur ce qui se passe dans ce domaine.'' Djiby Diagne affirme en effet que ''l’expérience a montré que les différentes autorités qui sont passées à la tête de l’ancienne communauté rurale se sont servies de l’institution et non le contraire''.

 

Du coup, ''les paysans ont perdu leurs terres et les lotissements prévus pour les jeunes ont disparu (…) Pis, ajoute le militant de Vision, on est en train de créer une cité dénommée Sangalkam 2 dont la superficie équivaut au village de Sangalkam sans que les populations en aient exprimé le besoin, sans que l’on effectue une évaluation du premier lotissement qui suscite beaucoup de polémique.''

 

 

En outre, Vision alternative dénonce le fait que ''sur les différents plans de masse, l’on y décèle aucune infrastructure de base. Ni mosquée, ni espace de rencontre adéquat pour les jeunes, encore moins un stade de football. Tout a été vendu.'' D'où le qualificatif de ''grande nébuleuse'' accolé au foncier dans cette partie du département de Rufisque.

 

 

Par ailleurs, Vision alternative a réaffirmé que ''les populations n’avaient pas réellement senti la gestion de l’équipe sortante, de même que celle de la délégation spéciale qui n'est composée que de gens du Pds. La population est exclue de tout.''

Du côté du camp de l’ex-président de la communauté rurale, Oumar Guèye, on fustige une tentative de ''déstabilisation'' de leur mentor. Selon Soulèye Touré, leader des jeunes de Rewmi et par ailleurs, président du foyer des jeunes, ''il est bien de créer un mouvement citoyen. Mais ceux qui le dirigent ne sont pas dignes de confiance avec un passé qui laisse à désirer...''

 

MOUSSA GUEYE (correspondant à Rufisque)

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