Publié le 30 Nov 2012 - 17:02
GIABA, CENTIF, GROUPE EGMONT

 La grande offensive contre le blanchiment d’argent et le terrorisme

 

Améliorer le traitement des dossiers d’information financière sur le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme pour mieux lutter contre lesdits fléaux. C’est à cela que les cellules de renseignements financiers de l’Afrique s’emploient depuis hier à Dakar. A travers un atelier de coopération organisé par le Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent (GIABA), il s’agit de faire bénéficier aux cellules de renseignements financiers d’Afrique, de l’expérience mondialement reconnue du groupe Egmont.

 

Ce dernier est le plus grand groupe au monde qui réunit des cellules de renseignements financiers sur le blanchiment d'argent. La méthode utilisée par le groupe est dénommée ''Typologie'' et consiste à faire un diagnostic, puis une analyse et après des recoupements. Bien mené, ce travail permet de déceler le mode opératoire et la mise en place de mécanismes pour faire face. Pour que la méthode soit efficiente, le travail avec la GIABA est d’une importance capitale, selon le président du groupe Egmont Boudejin Verhelst. Il permet en effet au groupe Egmont d’avoir les ‘’contacts nécessaires avec tous les membres’’, dit-il.

 

Du côté de la GIABA, cette collaboration ne souffrira aucunement pas. De l’avis de sa directrice générale adjointe, le Dr Ndèye Elisabeth Diaw, le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme constituent des ‘’fléaux’’ auxquels, il faut s’attaquer très vite. ‘’Nous allons collaborer et coopérer pour améliorer nos systèmes de lutte contre ces deux fléaux’’, souligne-t-elle. La collaboration entre les trois entités sera basée sur une répartition professionnelle des tâches.

 

La GIABA fait des lois, les élabore et veille à leur application, en faisant les évaluations mutuelles des pays. ‘’Nous essayons de renforcer la coopération entre les pays sur le plan régional et international'', poursuit le Dr Ndèye Elisabeth Diaw. De leur côté, les services de renseignements financiers étudient et analysent les dossiers de blanchiment d'argent, de financement du terrorisme pour les transmettre à la justice. Les Cellules nationales de traitement des informations financières (CENTIF) ont la charge d’analyser et d’étudier les dossiers de blanchiment de fonds et de financement du terrorisme.

 

Elles viennent de l’Afrique de l'Ouest, de l'Afrique Centrale, de l'Afrique de l'Est et de l'Afrique du Nord. Le groupe Egmont, lui, permet aux CENTIF d'avoir des informations et d'échanger. Quand une cellule d'informations est dans le groupe Egmont, cela signifie qu’elle est opérationnelle. Les acteurs ont cependant regretté le fait que plusieurs CENTIF n’aient pas encore adhéré au groupe Egmont et la rencontre de Dakar sera aussi l’occasion de voir comment les intégrer au groupe. En Afrique de l’Ouest, seuls le Sénégal, la Côte d’ivoire, le Mali et le Burkina Faso ont déjà adhéré au groupe. Il reste 11 régions à intégrer et à ce niveau, le Dr Ndèye Elisabeth Diaw et les autres acteurs soutiennent avoir bon espoir qu’au sortir de l’atelier de Dakar, d’autres pays de la CEDEAO vont adhérer au groupe Egmont,

 

 

 

AMADOU NDIAYE

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