Publié le 16 Oct 2020 - 20:54
GOUVERNANCE HOSPITALIÈRE AU SENEGAL

Abdoulaye Diouf Sarr veut des résultats

 

Pour offrir des soins de qualité aux populations, le ministre de la Santé et de l’Action sociale a instruit les directrices et directeurs des établissements publics de santé (EPS) d’enclencher une démarche holistique centrée sur une gestion efficace des hôpitaux du pays. Abdoulaye Diouf Sarr dit attendre d’eux des résultats satisfaisants.

 

Changer de paradigme pour une meilleure prise en charge dans les hôpitaux publics du Sénégal. C’est le pari qu’a lancé hier, à Thiès, le ministre de la Santé et de l’Action sociale aux chefs des établissements sanitaires publics du pays. Venu présider l’ouverture de la réunion de coordination qui a réuni tous les directeurs d’EPS, Abdoulaye Diouf Sarr a appelé ces derniers à ‘’redoubler d’efforts’’ dans la gestion des structures qu’ils dirigent. Pour lui, la question de la disponibilité des ressources financières ne doit plus être une excuse. Puisqu’il dit avoir mis à leur disposition en cette année 2020, des fonds supplémentaires, en plus des subventions d’exploitation habituelles afin de leur permettre d’atteindre toutes les missions qui leur sont assignées. En retour, il attend des dirigeants des EPS une bonne gestion des structures hospitalières, mais aussi et surtout des obligations de résultats.

‘’En effet, la pandémie à Covid-19 a montré les limites des systèmes de santé du monde entier et nous pousse tous à réfléchir sur la mise en place d’une offre de soins capable de résister aux chocs endogènes et exogènes. C’est pourquoi il vous faut vous préparer à aborder une nouvelle ère de gestion dans le cadre du budget programme, une gestion axée sur les résultats et non un budget de moyens.  Maintenant, il faut enterrer la question des moyens’’, a-t-il clairement dit aux directrices et directeurs d’hôpitaux.

Dans ce contexte marqué par la pandémie de la maladie à coronavirus, le ministre de la Santé et de l’Action sociale les a invités à travailler davantage, à offrir des soins de qualité aux patients. Se glorifiant du fait que le Sénégal dispose d’un système de santé et d’action sociale ‘’résilient et pérenne’’, Abdoulaye Diouf Sarr a affirmé que l’heure de poser les ‘’jalons de la nouvelle gouvernance hospitalière prônée par le président de la République Macky Sall, avec la politique d’évaluation hospitalière, a véritablement sonné’’.

L’hygiène des hôpitaux, le vœu le plus cher d’ADS

L’environnement qui prévaut dans les établissements publics de santé n’agrée pas non plus l’ancien ministre de la Gouvernance locale. Il a tenu à insister sur ce point précis, en demandant aux participants à la rencontre de coordination de mettre le curseur sur l’hygiène. Elle doit, a-t-il dit, être de mise dans toutes les structures sanitaires publiques du pays. ‘’L’hôpital, qui est la référence en matière de prise en charge médicale, doit être un lieu où le patient devra avoir un accueil chaleureux et des soins de qualité. L’hôpital doit aussi avoir un environnement propre et accueillant. Vous le savez, j’insiste beaucoup sur l’hygiène hospitalière’’, poursuivi Abdoulaye Diouf Sarr.

Pour l’atteinte de ces résultats, le ministre en charge de la santé et de l’action sociale a précisé que ces derniers pouvaient compter sur son soutien. Devant un parterre de directeurs généraux, il a réitéré son engagement à les accompagner dans l’accomplissement des missions qui leur sont assignées. Cependant, il exige d’eux un ‘’redoublement d’efforts’’ dans la gestion des structures hospitalières. Abordant la question de la baisse du nombre de cas de malades de la Covid-19, Abdoulaye Diouf Sarr a souligné l’impératif de rester constant, dans la mesure où le combat est loin d’être gagné. ‘’La lutte contre la Covid-19 étant loin d’être terminée, je vous exhorte à rester vigilants et alertes. Toutefois, il faut travailler sur les modalités de reprise et de relance des activités pour répondre à la demande des populations’’, a-t-il préconisé.

Pour améliorer la qualité du service et offrir de meilleures conditions de séjour aux patients dans les établissements publics de santé, le ministre de la Santé et de l’Action sociale a recommandé aux patrons des hôpitaux d’identifier tous les gaps afin de mieux se projeter vers 2021. Pour y arriver, il pense qu’il faut avoir en bandoulière une bonne gestion hospitalière afin de ‘’recentrer l’hôpital dans la référence pour la prise en charge et l’amélioration de l’utilisation des ressources financières pour des soins de qualité accessibles à tous’’.

GAUSTIN DIATTA (THIES)

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