Publié le 10 Jul 2012 - 22:31
GRÈVE À DAKAR DEM DIKK

 Les travailleurs pour une “société publique à part entière“

 

Les travailleurs de Dakar Dem Dikk sont en grève. Ils interpellent leur ministre de tutelle pour qu'il prenne en charge le problème et fasse de la société de transport une entreprise publique à part entière.
 

Les travailleurs de Dakar Dem Dikk sont encore en grève. Ils exigent de meilleures conditions de vie et de travail et la réalisation des projets entrepris par la société. Pour Pape Landing Ciré Diédhiou, chef de gare à DDD, qui a parlé au nom du Secrétaire général du Syndicat démocratique des travailleurs de Dakar Dem Dikk, Djibril Guèye Ndiaye et des travailleurs, leur société ne peut pas continuer dans ces conditions. “Nous demandons à notre ministère de tutelle de jeter un regard vers Dakar Dem Dikk, qu’il puisse reconnaître que la société est à l’agonie. Nous voulons une société publique à part entière si vraiment le gouvernement veut réussir dans sa politique de transport“, appelle M. Dia.

Les travailleurs qui étaient en réunion avec la direction dans la soirée d'hier pour trouver des solutions face aux difficultés que rencontre DDD, veulent la réalisation d’un nouveau mode transport avec les cartes à rechargement, l’accès aux soins. “Nous demandons de bonnes conditions de travail, la régularisation de nos salaires. Notre IPM ne fonctionne plus, nos ordonnances, on ne peut plus les prendre parce qu’on doit beaucoup aux pharmacies“, se plaint-il.

Une journée de grève, c'est 18 millions de perdus

Après une rencontre avec la direction, les travailleurs de Dakar Dem Dikk ont décidé de se rencontrer aujourd’hui pour faire l’évaluation de la rencontre. Selon, le chargé de la communication de Dakar Dem Dikk, Siley Hann, des solutions ne tarderont pas à être trouvées. “L’explication principale, ce n’est pas parce qu’on ne veut pas payer, mais, c’est parce que nous avons décidé de garantir nos salaires sur le paiement de compensation sur la rémunération du service public et qu'on tarde souvent à recevoir. C’est ce qui fait que parfois nous pouvons rester jusqu’au 10 sans percevoir nos salaires“, explique-t-il. Ces compensations sont estimées à plus de 4 milliards de francs Cfa. Pour une journée de grève, Siley Hann évalue les pertes à 18 millions en plus de ce que l’entreprise peut perdre en image.  

 

ALIOU NGAMBY NDIAYE
 

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