Publié le 28 Aug 2015 - 15:49
GROGNE DES PERSONNES AFFECTÉES PAR L’AUTOROUTE À PÈAGE “ILA TOUBA”

Elles contestent
le barème utilisé pour les indemnités 

 

Le collectif des personnes impactées par le projet de l’autoroute à péage “iLA TouBA” a organisé, hier, une marche pour lancer un cri du cœur. Ses membres dénoncent des disparités dans le traitement des indemnités, de même que dans le mode de recensement établi par l’autorité administrative. parmi les personnes impactées figurent des veuves, de jeunes fonctionnaires, des travailleurs de l’informel et des retraités.

 

Hier, les membres du collectif des personnes impactées par le projet de l’auto- route à péage “ILA TOUBA” ont quitté la place Normandie, vers 16h 30mn, pour une procession qui les a menés à la place de France, aux environs de 18h. Une marche pacifique à laquelle bon nombre de personnes affectées par le projet ont pris part. A l’origine de leur courroux, le mode de calcul des impenses dans cette affaire. Ils considèrent qu’on devrait s’apuyer sur une certaine jurisprudence, pour éviter toute disparité et atténuer au mieux, voire réduire les risques de frustration sociale.

“Nous ne sommes pas des mendiants, encore moins des délinquants. Nous sommes des responsables qui avons sué corps et âme pour acquérir nos biens”. S’ils ont tenu à organiser cette marche, c’est parce que, disent-ils, ils ont épuisé toutes les voies auprès des autorités locales.
Ils contestent le barème utilisé  pour le paiement des impenses. “Nous ne sommes pas satisfaits du mode d’indemnisation. Il sont utilisé un barème très ancien qui date de 1964 et qui, jusqu’à présent, n’a pas été actualisé”, fulmine Mor Diouf, le coordonnateur du collectif. Vu les investissements consentis sur le site, en termes de construction de mai- sons et de plantations, les pertes sont énormes pour eux. “Le barème utilisé a été très modique et en deçà de celui utilisé pour indemniser les impactés du projet de l’autoroute Dakar- Diamniadio et l’aéroport Blaise Diagne”, ajoute-t-il.

En effet, les impactés proposent que chaque pied d’arbre soit dédommagéàhauteur150000FCfa. Mais, regrettent-ils, l’Etat leur propose 25 000 F cfa par arbre abattu et 12 mil- lions par maison construite, au lieu de 20 millions comme souhaité. 

 

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