Publié le 11 Oct 2015 - 00:34
GROSSESSES PRÉCOCES, VIOLENCES BASÉES SUR LE GENRE, VIH/SIDA

L’Afrique de l’Ouest et du Centre a les plus forts taux

 

L’Afrique de l’Ouest et du Centre enregistre le plus fort taux de grossesses précoces chez les adolescentes, en plus d’un taux de scolarisation très bas et les multiples décès dus au VIH. Des facteurs font obstacle à la croissance et au développement de leur potentiel.

 

Accélérer la mise en œuvre de programmes d’éducation à la santé de la reproduction, afin de renforcer la réponse aux Vih, aux grossesses précoces et aux violences de genre, tout en contribuant à la réussite scolaire des jeunes en Afrique de l’Ouest et du Centre (AOC). C’est l’objectif de la conférence régionale qui se tient depuis hier à Dakar, avec la participation de 24 pays. Selon la directrice régionale de l’UNESCO, Ann Thérèse Ndong Jatta, l’AOC a le plus fort taux de grossesses chez les adolescentes ; les mariages précoces et les mutilations génitales féminines ont décliné, mais restent à des niveaux inacceptables.

 ‘’Plus de quatre jeunes femmes sur dix ont été mariées, avant d’avoir 18 ans et 17 % des filles de 0 à 14 ans ont subi une mutilation génitale ou une excision. Quant à la réponse au Vih/SIDA, les adolescents constituent le seul groupe où les décès dus à ce fléau continuent d’augmenter. Seulement 33 % des hommes et 22 % des femmes du même âge ont des connaissances complètes sur la prévention du Vih1. Les adolescentes et les jeunes femmes représentent le groupe le plus à risque d’exposition au Vih en Afrique sub-saharienne, car ne disposant pas de moyens ou des connaissances nécessaires pour protéger leur santé et leur vie, dans un contexte d’inégalité de genre’’, a renseigné Mme Ndong Jatta.

Dans ces mêmes régions, les taux nets de scolarisation dans le primaire (72 %) et le secondaire (33 %) sont les plus bas, avec des indices de parité des sexes les moins élevés (0,89 pour le primaire et 0,81 pour le secondaire). A l’étape de l’adolescence, explique-t-elle, les jeunes deviennent particulièrement vulnérables à certains risques comme le Vih, les grossesses précoces et les pratiques néfastes. Et ce, malgré les progrès enregistrés, avec 128 naissances pour 1 000 enfants de 15 à 19 ans.

C’est pourquoi, Dr Mabigué Ngom, directeur régional de l’UNFPA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, souligne qu’il  est extrêmement important d’investir sur l’éducation et surtout celle de la jeune fille. Cette région de l’Afrique, à son avis, ne saurait gagner ce pari de l’engagement de l’éducation, de la santé de reproduction, des violences basées sur le genre et des grossesses précoces, si on n’investit pas dans ces secteurs.

VIVIANDE DIATTA

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