Publié le 17 Apr 2014 - 11:19
GUINÉE BISSAU – PRÉSIDENTIELLE

Un duel Vaz contre Nabiam au second tour

 

Le second tour de la présidentielle en Guinée-Bissau opposera le 18 mai José Mario Vaz, candidat du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-vert (PAIGC, principal parti du pays) à Nuno Gomes Nabiam, soutenu par l’armée, a annoncé mardi la Commission nationale électorale (CNE).
 
Vaz est arrivé en tête du premier tour du 13 avril avec 40,9% devant Nabiam qui a obtenu 25,1%. Ils sont suivis par Paulo Gomes (9,7%), ancien haut fonctionnaire international, et par Abel Incada (7,3%), candidat du Parti de la rénovation sociale (PRS), deuxième parti du pays et formation de Kumba Yala, ex-président récemment décédé.
 
Le PAIGC a remporté la majorité absolue au premier tour des législatives organisées le même jour, avec 55 sièges de députés sur 102. Le PRS en a gagné 41, le reste étant partagé par de petits partis. Le PAIGC, parti historique de la guerre d’indépendance contre le colonisateur portugais, reste donc toujours le mieux implanté dans le pays. La participation a dépassé 80%, un taux exceptionnel pour la Guinée-Bissau où elle n’excédait pas 60% lors des précédents scrutins similaires.
 
Ces élections générales et le second tour de la présidentielle doivent rétablir la légalité constitutionnelle deux ans après le putsch du 12 avril 2012 qui avait renversé le régime du Premier ministre Carlos Gomes Junior entre les deux tours d’une présidentielle interrompue de facto.
 
Le putsch avait été mené par le chef de l’armée, le général Antonio Indjai, inculpé il y a un an aux Etats-Unis pour son implication dans le trafic de drogue dont la Guinée-Bissau est devenue une plaque tournante en Afrique de l’Ouest ces dernières années.
 
Les élections présidentielle et législatives auraient dû avoir lieu un an après le coup d’Etat mais ont été plusieurs fois reportées. L’implication et les fortes pressions des partenaires étrangers de la Guinée-Bissau, en particulier de ses voisins ouest-africains, pour que les scrutins aient lieu au plus vite et pacifiquement, ont fini par payer. Mais la peur d’un nouveau putsch reste forte si le candidat élu au second tour de la présidentielle ne convient pas aux chefs de l’armée.
 
AFP

 

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