Quelque 4.519 cas de choléra, dont 100 cas de décès ont été enregistrés du 2 février au 23 août dernier en Guinée, rapporte un bulletin périodique du ministère de la Santé, transmis à la PANA. La même source précise que du 3 mars au 23 août dernier, Conakry, la capitale, a enregistré 2.952 cas de choléra et 22 décès.

'On note une légère tendance à la baisse du nombre de cas notifiés par jour. Le nombre des cas d’hospitalisation (187) est aussi relativement en baisse', précise la même source. L’épidémie est entrée dans sa 34ème semaine avant la tenue à Conakry d’une récente réunion de sensibilisation des leaders religieux, convoquée par le ministre de la Santé, Dr Naman Kéita. Plus d’une centaine de leaders religieux ont pris part à cette rencontre, ainsi que des représentants des organisations non gouvernementales (ONG), notamment Action contre la faim (ACF), la Croix Rouge guinéenne.

Le ministre a sollicité l’appui des leaders religieux pour aider à relayer les messages dans les mosquées, églises et autres lieux de cérémonies de mariage et de baptême. Pour leur part, les leaders se sont engagés à prendre part activement à la sensibilisation des populations en vue de diffuser les messages reçus. Les responsables des structures sanitaires ont souligné que les moyens dégagés pour mener la riposte contre l’épidémie étaient insuffisants pour faire face aux nombres croissants des cas de la maladie. Ceux-ci ont promis de mobiliser une importante quantité de médicaments, de consommables et de matériels nécessaires pour soigner 5.000 nouveaux cas parce que les études estiment que la maladie pourrait toucher environ 12.000 personnes.

Les localités de l’intérieur du pays, notamment en Guinée Maritime et Moyenne Guinée, précise le ministère de la Santé, sont confrontées à une insuffisance de lits dans les centres de traitement du choléra. L’insuffisance des moyens de transport des kits médicaux contre le choléra vers l’intérieur du pays et celle des moyens de sensibilisation pour couvrir les villages touchés par la maladie, souligne la même source, est un goulot d’étranglement pour les stratégies de lutte.

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