Publié le 31 Aug 2016 - 03:10
HANDBALL - SEYDOU DIOUF, PRESIDENT DE LA FEDERATION SENEGALAISE

‘’Il y a un problème de ressources humaines’’

 

A l’issue des finales de Coupe du Sénégal jouées samedi à Thiès, le président de la Fédération sénégalaise de handball (FSH) Seydou Diouf a avoué que la discipline manque de ressources. Chez les hommes, l’Us Rail est le vainqueur. En dames, le titre est revenu à Saltigué de Rufisque qui a battu (29-26) le Dakar Université Club (Duc).

 

Le président de la Fédération sénégalaise de handball (FSH) a fait un aveu de taille, samedi à Thiès. A l’issue des finales de Coupe du Sénégal, Seydou Diouf a affirmé qu’il y a un problème de ressources humaines dans le handball, d’où ‘’l’importance de finir la structuration de la  direction technique nationale’’. ‘’Certes, nos techniciens sont des professionnels mais il faudra les renforcer davantage. La formation des techniciens, des arbitres et des délégués techniques est fondamentale pour réussir le pari. Heureusement, dans le cadre  de la convention d’objectif signée avec le ministre des Sports, une bonne partie des ressources sera consacrée à la formation’’, a-t-il dit.

La carence est aussi notée sur le plan des infrastructures. M. Diouf invite ainsi l’Etat à les aider à avoir, dans chaque région, une petite salle comme celle de Thiès ou de Guédiawaye. Toutefois, il a tenu à préciser qu’après les travaux de l’arène nationale, ils vont se battre de toutes leurs forces pour que le stadium Iba Mar Diop soit légué au handball enfin de pouvoir devenir le temple du handball sénégalais. Surtout que les infrastructures sportives sont des problèmes sérieux que l’Etat doit prendre à bras le corps.

‘’Les entraîneurs doivent accepter de suivre les sessions de formation’’

Le président de la FSH est revenu largement sur les préoccupations et les objectifs de sa structure. ‘’Nous avons pu organiser un championnat de D2 pour la deuxième saison consécutive. Et nous avons tenu les activités planifiées en octobre dernier’’, a dit Seydou Diouf. Il a toutefois déploré le fait que ‘’les clubs évoluent dans des conditions extrêmement difficiles alors que sans les clubs, il n’y a point de discipline sportive’’. ‘’Mais la fédération, avec le peu de moyen dont elle dispose, a pu accompagner ces clubs avec des prises en charge partielles. Car, non seulement la fédération a pu gratifier de récompenses les vainqueurs de la D2 mais elle a aussi, pour la  première fois, donné une récompense relativement forte aux vainqueurs de la D1, comparées aux années précédentes’’, a-t-il révélé. 

Seydou Diouf se dit satisfait de ce qu’il a vu chez les garçons qui ont décroché la médaille d’or en Guinée. Pour les filles, il estime qu’il reste encore beaucoup à faire après leur titre de la zone D2 perdu en Guinée. En ce sens, il ‘’invite les entraîneurs à faire preuve d’humilité et accepter de suivre les sessions de formation que la fédération organise pour pouvoir progresser davantage’’. ‘’Le handball est une discipline qui va trop vite et les règles du jeu changent trop vite. Il  y  a beaucoup d’innovations qui ont été introduites à l’occasion des Jeux olympiques de Rio’’, a-t-il soulevé. Seydou Diouf se dit conscient que cette question les interpelle aussi en tant que fédération. ‘’Nous sommes en train d’y réfléchir et en décembre prochain, nous irons à Ziguinchor pour organiser des olympiades de jeunes  garçons et filles afin de pouvoir envisager, à partir des sélections régionales, d’organiser et d’expérimenter un championnat national cadet sur deux ans. Ce championnat sera transformé en championnat junior au bout de deux ans’’, informe-t-il. 

Oumy Ly (Correspondante, Thiès)

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